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28 décembre 2012

Brêve désespérée

En gros, les réactions de base qu'on peut attendre de moi dans les minutes suivant immédiatement le visionnage d'un nouvel épisode de Doctor Who peuvent se résumer par :

  • HEIN ?
  • Mais...
  • Quoi ?!
  • Qui est mort ? (Variante : Non mais elle est morte ou pas ?)
  • Qu'est-ce qui s'est passé ?
  • Hein ?
  • Mais c'était qui alors ?
  • Comment ça, le prochain épisode arrive dans six mois ?!
Et parce qu'un gif vaut mieux qu'un long discours...  

Plus que jamais, Chandler est mon alter ego.

19 décembre 2012

Well that's the Doctor but Doctor How?

Récemment, je me suis replongée dans quelques épisodes de Doctor Who parce que ça devait bien faire deux mois que je n'en avais pas regardé et que j'étais à court de nouvelles séries. Et en plus, dehors, il fait froid. Et je ne sais pas pourquoi je me justifie.

J'ai pu constater à nouveau que le coup à prendre, avec cette série, c'est de ne pas trop se pencher sur les détails mais plutôt de regarder l'ensemble. Comme on le dit, le tout vaut mieux que la somme de ses parties.

Si on se penche sur les détails, on peut se retrouver un soir devant un épisode à soudainement réaliser : "Mais, en fait, là, ils sont tous coincés à côté d'un trou noir à cause de Satan qui est planqué dans une grotte souterraine emprisonné par deux amphores." (Je déconne tellement pas.)(Je résume juste un peu.)

Parfois, et comme souvent pour les séries qui me font halluciner, j'imagine les réunions des scénaristes de Doctor Who parce que ça doit être épique quand même. Et que les réunions fictives de scénaristes, ça n'a pas l'air mais ça peut être très distrayant quand on a oublié de prendre un livre et qu'on a un long trajet en métro à faire.

Pour les quatre premières saisons, a.k.a. "le Docteur, sa vie, sa dépression", j'imagine Russel T. Davies venir proposer son pitch s'étant assuré que la salle soit suffisamment fournie en Kleenex pour tout le monde :
"Après avoir sauvé Londres de la traditionnelle invasion extraterrestre de Noël, le Docteur finit dans le Tardis tout seul, son dernier compagnon venant de le lâcher de façon dégueulasse. Il repense à Rose, il déprime, il pense à tous les Seigneurs du temps qui sont morts et il super-déprime. À ce moment de l'épisode, le téléspectateur s'étouffe dans ses larmes. C'est là que quelque chose d'improbable, le Titanic c'est fait, je suggère le Taj Mahal, percute le Tardis et c'est la fin de la saison."



À partir de la saison 5, a.k.a. "Accrochez-vous, c'est là que ça se complique", c'est Moffat-le-Grand qui se lève et balance son idée :
"Et là, le Docteur du futur, paré d'une coiffe d'indien explique à Amy du passé ce qu'elle doit faire pour que le Docteur du passé puisse sauver l'univers en moins de cinquante minutes avant de partir ressusciter Rory. Là, il tombe sur un ange pleureur parce que ça doit bien faire deux épisodes qu'on ne les a pas vus, qu'ils font peur aux gens et que J'AIME ÇA."
S'ensuit alors un silence de mort pendant lequel les autres échangent des regards inquiets et se demandent si le grand chef n'aurait pas un peu craqué à force de courir après ses acteurs entre la Nouvelle-Zélande et la Californie et d'entendre son nom maudit à travers tout Tumblr et Twitter.

Rory Williams en résumé
P.S. : Je sais que ce n'est pas flagrant comme ça, mais c'est véritablement une bonne série et je l'aime. Il y a juste des fois où il ne faut pas se poser trop de questions.

11 décembre 2012

Les Russes battent en retraite

Sous la contrainte de ma coloc Puisque j'avais annoncé officiellement ici que je me lançais dans l'aventure tolstoïenne d'Anna Karénine en lançant des pronostics sur son dénouement, il est de mon devoir d'annoncer que j'ai échoué.

Ça a pris plus d'une semaine, mais finalement, après quelques douloureux moments passés à supplier Constantin Lévine de nous épargner ses réflexions sur le sort des paysans russes et l'organisation de son exploitation agricole et à réclamer plus de Saint-Pétersbourg, d'Anna et de ses Alexis, j'ai abandonné le livre avant la quatre-centième page. Peut-être juste le temps de lire quelque chose où les personnages ont un prénom chacun et c'est tout, peut-être pour de bon.

Voilà.
Tu as le droit de me traiter de ratée.

Félicitations, au passage, si tu avais parié sur l'abandon. Tu as gagné un flacon rempli de mes larmes de honte. Ou un trombone.

Je note au passage qu'une de mes prédictions s'est donc révélée correcte et je devrais probablement, si tout va bien et si le temps le permet, sombrer dans l'alcoolisme d'ici la fin de la semaine (que je passerai en Bretagne, ce qui ne peut qu'aider.) En attendant, je noie mon désespoir dans les sushis et le fromage de chèvre (pas en même temps, je suis pour le mélange mais il y a des limites) et en priant Agatha Christie de me redonner le goût de vivre.

8 décembre 2012

Brêve

Je me demande au bout de combien de "Nooooooooon, Tonyyyyyyyyyyyyy !" je peux réussir à changer la fin de West Side Story par pure et simple volonté de l'esprit.

 West Side Story - Finale
(Toi aussi, brièvement, tu as eu le vague espoir qu'ils puissent se retrouver et que ça finisse bien ? Eh ben nooooon. Et pendant que tu cherches un truc à balancer à la tête de Chino, Shakespeare et Leonard Bernstein se tapent dans le dos en rigolant.)

5 décembre 2012

Les Russes n'en finissent pas d'arriver

Non, je n'ai toujours pas abandonné Anna Karénine, mais je n'avance pas très vite. (J'ai fini Gilmore Girls mais Rose Tyler me manquait alors j'ai repris Doctor Who. C'est fin parce que maintenant, ce sont les Pond qui me manquent.)

Par contre, j'ai quelques doléances.

Léon.
Sérieusement.
Qu'est-ce qui t'a pris de prénommer le mari d'Anna, Alexis Alexandrovitch, son amant, Alexis aussi et le frère de son amant, Alexandre ?

Je suis certaine que c'est une cabale montée en douce avec Jane qui a, elle, décidé que c'était cool que Fitzwilliam Darcy ait un cousin appelé colonel Fitzwilliam.

Parce qu'avoir donné trois noms dont un que tu n'utilises jamais et au minimum un surnom à tous les personnages, ça rendait les choses trop simples, peut-être ?

25 novembre 2012

Les Russes arrivent 2 : c'est mal barré

Oh, qu'elle se sent stupide, la fille qui s'est lancée dans un Tolstoï alors qu'elle n'a jamais été foutue de savoir qui était qui dans Raison et sentiments...

Les Russes arrivent*

Hier, j'ai commencé Anna Karénine.

(J'ai très envie d'aller voir l'adaptation de Joe Wright, parce que bon, histoire d'amour en costumes d'époque, Keira Knightley et puis Joe Wright, quoi, comment résister ? Or, je me suis engagée ici à toujours lire le livre avant d'aller voir l'adaptation au cinéma et comme tout ce que je fais qui n'a au fond aucun impact majeur sur ma vie ou celle de qui que ce soit, je prends cet engagement très au sérieux. Sauf que, merci bien, Anna Karénine, il fait 850 pages. Il pouvait pas adapter Roméo et Juliette, comme tout le monde ?)

Alors, pour le moment, j'en ai lu 18 pages et je suis extrêmement fière parce que j'ai tout suivi (et pourtant, que d'action en 18 pages, Darie Alexandrovna va-t-elle pardonner à Stépane Arcadiévitch, Léon, comme tu y vas fort dès le début ! Ahem).

Comme je le disais, avant d'être grossièrement interrompue par moi-même*, pour l'instant, je suis trop fière parce que je lis du Tolstoï par choix pendant mon temps libre et que je prends mes sources de fierté où je le peux. (Je suis aussi très fière de mon kost ar c'hoat mais ce n'est pas le sujet.)
Et tout ça pour dire que selon mes propres pronostics, d'ici la fin de la semaine prochaine, mon avancée dans le livre pourrait se traduire de deux façons :
1) L'abandon désespéré avant la quatre-centième page accompagné des indispensables larmes, cris de désespoir, sentiment d'être une ratée parce qu'on n'est même pas foutue de terminer un roman russe de 850 pages, dépression, alcoolisme, etc.
2) L'abandon total de ma vie actuelle et de mes hobbies si triviaux (mon marathon Gilmore Girls avance bien, mes fanfictions de Sherlock vachement moins) au profit de la fréquentation des plus hauts cercles littéraires parisiens et même européens parce que tu permets, Guerre et paix est mon nouveau livre de chevet ; l'alcoolisme restant également une possibilité dans ce scénario-ci (j'imagine les cercles littéraires comme étant remplis de poivrots et je n'admettrai aucune contradiction).

Tu peux placer tes paris, au moins tu sauras où me chercher si tu es sans nouvelles d'ici une semaine.



*Eh oui, j'ai tout volé à Desproges. Maintenant, tu sais.

23 novembre 2012

Avec son temps

Je sous-titre une version moderne de Cendrillon.

Eh ben, je dois dire que le prince charmant (mignon mais légèrement stupide, comme il se doit) qui dit à Cendrillon "Je ne veux pas gâcher notre relation", ça fout un sacré pavé dans l'ambiance.

(Et on a beau dire mais une vespa, c'est quand même moins classe qu'un blanc destrier.)

16 novembre 2012

Conseil d'amie

Si jamais tu avais l'intention de combattre tes crises de doute et de panique existentiels en enchaînant les épisodes de Gilmore Girls jusqu'à 4 h du matin tous les jours, j'ai un scoop pour toi.

Ça ne marche pas du tout.

Ce qui ne veut pas dire que je renonce à essayer.

13 novembre 2012

Répit

Mes voisins remercient probablement leur bonne étoile que j'ai enfin décidé d'arrêter de chanter "I Believe" à toute heure du jour et de la nuit.

En revanche, ils ne remercient sans doute pas la Fnac qui a accepté de me vendre la copie de Cyrano de Bergerac grâce à laquelle je peux enfin déclamer la tirade du nez à mon porte-manteau avec la passion qui convient.
(Bob comprend mon obsession pour la tirade du nez profondément ancrée depuis le CM2.)

(Bien sûr qu'en réalité je n'ai pas arrêter de chanter "I Believe". Simplement, maintenant, j'alterne entre les deux. Je serai probablement à la rue d'ici la fin du mois.)

10 novembre 2012

Le top 5 du week-end

Parce que pourquoi pas après tout et que je viens de finir un nouveau livre de Nick Hornby tout en ayant commencé la seule série d'Aaron Sorkin que je n'ai pas encore vue, j'ai décidé qu'il était temps de faire le top 5 des personnes dont j'idolâtre le plus l'écriture. 

Comme ça.
Because I can.

Et je commence par le bas pour faire durer le suspense. Parce que aussi.

5- D'emblée, je triche un max mais j'ai décidé qu'ils étaient au même niveau et c'est moi qui fais les règles ici. Donc je placerais ex-aequo : Mark Gatiss, Steven Moffat et Steve Thompson, les trois scénaristes de Sherlock. (Oui, Sherlock, remets-toi, c'est bon, ça faisait longtemps.) Steven Moffat est aussi le scénariste principal de Doctor Who depuis la saison 5 et le salaud sans cœur qui a inventé les anges pleureurs, les créatures les plus terrifiantes de tout le temps et l'espace. Par ailleurs, Steve Thompson a écrit le fameux épisode La Chute du Reichenbach, ce pourquoi je ne lui pardonnerai jamais parce qu'on ne fait pas des choses pareilles aux gens, non mais !

4- Agatha Christie. Je dirais bien juste "parce que" une fois de plus mais ça commence à faire beaucoup de "parce que".

3- Nick Hornby. Si tu veux savoir à quel point je voue un culte à cet auteur anglais, sache qu'il m'a fait lire un livre entier sur le football, même pas un roman en plus, un de ses premiers que j'aie lus et qu'après, j'ai continué à lire et acheter ses livres et j'en ai fait mon auteur préféré. Si tu n'es pas convaincu, je ne vois pas ce que je peux dire de plus. Aussi, ses chroniques littéraires dans The Believer sont des bijoux qui me font pleurer de rire. Et quand on est dans un bus bondé, on fait plus discret.

2- Aaron Sorkin. Ce monsieur est le créateur et scénariste de, je vous le donne en mille et vous ne finirez jamais d'en entendre parler, A la Maison blanche, mais aussi Sports Night, Studio 60 et The Newsroom que j’ai découvertes récemment. Jamais je ne me suis sentie simultanément aussi intelligente et aussi stupide qu’en écoutant les dialogues brillants de ces quatre séries.

1- Pierre Desproges, parce qu’on n’oublie jamais ses racines.

C’était l’article gratuit du week-end.

7 novembre 2012

Réflexion

Des fois, je me demande ce qui se passerait si je venais à disparaître pour une des mille raisons envisageables (accident, départ soudain pour le bout du monde, je vous passe les autres.)

Je vis toute seule et je travaille chez moi une semaine sur deux. Admettons que je saute dans un avion pour les Marquises un vendredi soir en sortant du bureau, dans la mesure où il est possible de sauter dans un avion étant donné la distance entre mon travail et l'aéroport, l'enregistrement, l'embarquement et tout le tralala.

La première marque d'inquiétude viendrait probablement de mon travail vers le jeudi suivant quand ils ne verraient pas arriver mon premier programme sous-titré.
Et du vendredi soir au jeudi, probablement en début d'après-midi, pendant ce temps-là, rien.
Presque six jours entiers pour disparaître sans que personne ne s'en rende compte.

Six jours.
C'est énorme, six jours.
Il peut se passer tellement de choses en six jours.

On a le temps de se recréer une vie de vendeuse de souvenirs aux Marquises en six jours.

Et puis, des fois, je me dis que je devrais vraiment arrêter les séries policières.

2 novembre 2012

Menteur, menteur

Écouter Lady Godiva en faisant les magasins sur les Champs-Élysées, ou comment se donner brièvement l'impression qu'on mène une vie incroyablement épique alors qu'on a passé la soirée de la veille à lire des fanfictions de Teen Wolf en mangeant des Carambar.

Lady Godiva - Alex Day met de l'épique dans ta vie.

15 octobre 2012

Pour Yvon c'est la mer qu'il écume

Ceci est la page d'information de la semaine.

Fait peu connu : il est possible de voyager avec un vélo dans le TGV.

Si ton vélo te manque particulièrement depuis le fin fond des Hauts-de-Seine, il est tout à fait possible de voyager de chez tes parents à chez toi avec ton compagnon préféré (le vélo)(je sais qu'on est lundi mais suis un peu).

C'est possible.

Il suffit de réserver un billet de TGV n'importe où sauf sur Internet, de payer 10 euros en plus du prix de la place normale (bonjour, je m'appelle SNCF et je ne suis pas une voleuse) et de s'assurer d'avoir un vélo en état de marche à transporter le jour dit.

Ensuite, il n'y a plus qu'à charger le vélo dans le coffre de la voiture de maman pour conduire jusqu'à la gare la plus proche, hisser le vélo à bord du TER Bretagne ridiculement haut (tu peux te faire aider d'un adulte), te démerder pour redescendre toute seule du TER à la gare de Rennes, descendre les marches jusqu'au sous-terrain, remonter pour attendre dans le hall de la gare, redescendre vers le sous-terrain quand ton quai est annoncé, remonter vers le quai, hisser ton vélo dans le TGV et arrimer la bête avec une sangle toute pourrie.

Après deux heures de repos bien mérité dans ton TGV, tu n'as plus qu'à redescendre ton vélo du train, remonter le quai avec à contre-courant de touuuuus les autres passagers pour atteindre un autre hall de la gare qui te permettra de rentrer plus vite chez toi, monter en selle comme tu peux et pédaler pendant 20 minutes avec un sac de voyage rempli de cadeaux d'anniversaire qui te démolit le dos et la roue arrière.

Une fois en bas de chez toi, il ne te reste plus alors qu'à manœuvrer le vélo entre les deux portes d'entrée, dans la cage d'escalier étroite et enfin, dans ton studio.

Après quoi, tu es libre de faire ce que bon te semble, par exemple de te laisser tomber sur ton lit sans défaire tes bagages parce que bon, fuck tout le reste, tu as fait Saint-Senoux-Montrouge avec un vélo et tu n'en es pas morte.

Comme je le disais, c'est possible.

Il faut juste être motivée.

14 octobre 2012

Sagesse populaire

De la même manière que je suis prête à me jeter sur le premier abonnement de théâtre qui me passe sous le nez quand je retourne voir une pièce après une période de hiatus théâtral, à chaque fois que je remets les pieds dans un fest-noz suite à une inactivité prolongée, j'en ressors en me répétant : "Des mois sans danser, PLUS JAMAIS." 
 
Heureusement, comme le dit le très célèbre dicton, l'avant-deux de travers, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie jamais.

12 octobre 2012

Automne (un haiku)

Un livre à la main
La pluie sur le boulevard
Demain attendra

(Plaignez-vous à ma coloc. Elle m'encourage.)
(Je sous-titre un film de zombies en ce moment, pour la première de ma vie, j'ai besoin de poésie, peu importe le niveau.)

11 octobre 2012

Demain (un haiku)

Les mots manquent un peu
La nuit les a dérobés
Mais tout ira mieux

(J'ai légèrement honte, mais je ne suis plus à ça près.)
(Après tout, j'ai créé un compte Twitter pour un bananier.)

10 octobre 2012

Happy birthday, [insert-name-here]

(Cet article a été publié le 10/10 à 10:10 parce que je m'éclate comme une petite folle.) 

Puisque ça fait quelques années que j'ai décidé de faire des bilans à mon anniversaire et que j'adore faire des bilans, il n'y a pas de raison que cette année échappe à la tradition.

Pour commencer et sans vouloir jouer la fille qui fait une fixation, il y a un an, j'étais à une soirée jeux-Thanksgiving canadien alors oui, je l'ai quand même un peu mauvaise d'être aujourd'hui dans mon appartement de Montrouge.

Cela dit, il y a un an j'étais au chômage, sur le départ et sans aucune idée de ce qui m'attendait. Il y a quand même du progrès.

Si on remonte encore un peu plus dans le temps, il y a deux ans, j'avais supputé sur ce que l'avenir me réservait.
Tout va bien, le temps l'a permis, avant mes 25 ans, j'ai effectivement :
- déménagé...
- dans un appartement plus grand (bon pas beaucoup plus grand, mais ne chipotons pas)...
- à Montrouge (qu'on assimilera à Paris, parce que bon)...
- obtenu mon diplôme...
- fini mes études...
- décroché un boulot à plein temps non en tant que perroquet/validatrice mais en tant que rédactrice/sous-titreuse, ce qui est encore mieux et j'ai même...
- rendu ma première traduction payée de freelancer.

Bilan : plutôt positif
Efforts à poursuivre.

"Congratulations on living another year..." 


The Birthday Song - Charlie McDonnell

6 octobre 2012

Maturité

Parfois, entre deux lettres des impôts et à 25 ans moins cinq jours (ah ah aaaaah), la jeune adulte décide de prendre sa vie en main et de ne pas laisser l'araignée de la salle de bain l'acculer dans un coin (oui, à elle toute seule, c'est fourbe une araignée),  prostrée à pleurer en rassemblant son courage avant d'aller massacrer en tremblant l'arachnide mais plutôt d'aller relâcher la bestiole dans la jungle montrougienne.

(En résumé : soyez fières. J'ai relâché une araignée au lieu de présenter une de mes ballerines à sa tronche d'arachnide dégueulasse.)

Cela dit, il est bon de noter que ma coloc a rejoint ses pénates avec un timing parfait et personne, personne ne pourra jamais témoigner de la durée exacte du processus ni d'éventuels rebondissements impliquant la chute du gobelet de transport de l'araignée suivis de hurlements perçants et bonds en arrière qui ne sont bien sûr jamais arrivés.

2 octobre 2012

Run, run, run away

Le temps d'un week-end à Strasbourg, retrouver ses habitudes qu'on croyait oubliées et s'en créer de nouvelles, même en l'espace de trois jours.

Retracer ses propres pas et redécouvrir des endroits familiers d'un œil presque neuf.

Peut-être, même, s'asseoir un moment place d'Austerlitz avec un livre et se fondre dans la ville, écouter les gens vivre autour de soi et s'imaginer, juste une seconde, qu'on n'a pas un train à prendre le lendemain.

20 septembre 2012

Quand soudain, ce blog devint un blog de hipster

 Kingdom Come - The Civil Wars

Run fast as you can
No one has to understand
Fly high across the sky from here to kingdom come
Fall back down to where you're from

13 septembre 2012

Compassion mal placée

J'ai décidé d'arrêter de sortir ma faucille et de partir en guerre à chaque fois qu'on me demande "Et les amours ?", "Alors, tu as rencontré quelqu'un ?", "Pas de petit Parisien ?", "Et vous, les jeunes, vous vous y mettez quand ?" (C'est pas parce que ton fils qui s'alliait à mon frère quand j'étais petite pour me pourrir la vie, y a pas de rapport mais je viens de l'apprendre, a eu un bébé à 25 ans que je dois faire pareil) parce que j'envisage d'investir ma colère dans d'autres combats moins stériles.

Par contre, s'il est un truc qui me fera toujours bouillir, c'est ce petit regard qu'ont les gens quand à leur "Non, mais ça ne va pas durer" ou "Mais tu vas trouver", je réponds "Oh, de toute façon, ça me va comme ça."
Ce petit regard d'épagneul empli de compassion face à ce déni patent de la tristesse de ma situation de pauvre fille de 24 ans célibataire, je voudrais l'effacer à coup de poêle du visage de mes interlocuteurs.
Mais on me souffle dans l'oreillette que ça ne se fait pas en société.

A les entendre, à leur petit regard, on dirait que ma vie actuelle sans mec est un gouffre de désespoir dont seul un potentiel copain pourra me tirer.

"Ça ne va pas durer."
Qu'est-ce qui ne va pas durer ?
Avoir un travail que j'aime dans des conditions dont on ne saurait rêver pour un premier emploi quand on n'a même pas encore son diplôme en main ?
Découvrir de nouveaux groupes de musique, lire tout ce que je trouve comme si ma vie en dépendait ?
Écrire toutes les fanfictions dont j'ai envie quand l'inspiration me prend ?
Avoir trouvé des cours de danse bretonne pas trop loin ?
Être totalement libre et indépendante ? Ne dépendre de personne ?
Pouvoir faire ce que je veux quand je le veux, même si ça implique regarder les 2 saisons de Suits en 4 jours en mangeant des M&M's ou passer la journée à tirer des plans sur la comète avec ma coloc ou faire un aller-retour à Angers quand les paquerettophiles me manquent trop ?
Pouvoir, pour la première fois en 24 ans, avoir vraiment l'impression de profiter de la vie ?

Pardon de te contredire mais moi, j'espère que ça va durer.

Alors, s'il te plaît, ramasse ta compassion et offre-la à quelqu'un qui en a besoin.

Je suis célibataire mais je vais bien.

6 septembre 2012

Acculturation de la sous-titreuse en milieu hostile

Quand, en regardant une série télé, tu entreprends d'expliquer à ton écran d'ordinateur que ce n'est pas vraiment comme ça que marche l'aphasie, c'est qu'il est temps d'aller discuter avec plus de gens qui ne soient pas orthophonistes.

3 septembre 2012

Activité suspecte, la suite

Ce matin, j'ai retrouvé mon père dans le métro comme prévu, j'ai récupéré mes chaussures de marche et deux pots de confiture en bonus, j'ai vu une dame faire tomber sa chaussure sur la voie et la récupérer intacte, mon père est reparti dans son métro et moi, dans le mien et personne ne nous a arrêtés pour trafic de vêtements de sport ou de produits fruitiers. Personne n'en a eu quoi que ce soit à faire, d'ailleurs.

Je suis amèrement déçue.

À ce rythme-là, ma carrière de criminelle ne décollera jamais.

(Par contre, ma carrière de je-renverse-du-milk-shake-aux-fruis-rouges-partout-et-je-m'entaille-les-doigts-sur-des-tasses-ébréchées se porte bien, merci.)

30 août 2012

Activité suspecte

Mon père et moi, on s'est donné rendez-vous dans le métro lundi matin.
J'imagine déjà les rapports des agents de sécurité de la RATP.

"Fait le 3 septembre 2012, à Paris.

A 9h34, à la station Montparnasse, sur le quai de la ligne 6 en direction de Nation, un homme d'une soixantaine d'années, bruns, cheveux courts, 1m90 a sorti de sa valise une paire de chaussures Décathlon, vieux modèle, pointure 41, avant de les tendre à une jeune femme de 24 ans et 10 mois, rousse, cheveux bouclés, 1m73, qui les a emportées au moyen d'un sac plastique en direction de la ligne 13.

Les suspects ont été appréhendés et l'équipe de déminage a pris possession des chaussures suspectes.
On ignore pour l'instant leur mobile.
L'existence d'un trafic plus important reste à établir."

26 août 2012

Brêve musicale

Parce qu'en ce moment, j'ai plus envie d'écouter de jolies chansons que d'écrire des choses, et qu'on a toujours besoin d'un peu de douceur, de musique, d'Alex Day et de Doctor Who dans ce monde de brutes.

 
Everything is Ending - Chameleon Circuit

19 août 2012

La terreur chaponoise

En l'honneur de ce week-end passé chez mes grands-parents, je vous présente un de mes traumatismes d'enfance.

Non, pas le papier peint.
Je vous présente la broderie de berger allemand qui trône au mur de la chambre des petits-enfants.
Des années de terreur (oui, je sais mais j'ai eu une période où je vivais hantée par la perspective de tomber sur un chien enragé. Mais vraiment. Vraiment.)
Des années passées à supplier ma grand-mère de le décrocher du mur quand on venait y dormir.

Le plus rassurant dans l'histoire, c'est que ce week-end, le chien était au mur et j'ai très bien dormi.
Traumatisme d'enfance : 0 - Arielle : 1.

14 août 2012

L'otite, boosteur de créativité

J'ai inventé un nouveau jeu.

Ça s'appelle "Trouve dans tes placards le plus d'aliments possibles que tu puisses manger sans avoir l'impression que ta mâchoire va tomber et ton oreille exploser avant d'aller avaler ta boîte d'antidouleurs et pleurer dans un coin."

Le premier qui arrive à croquer dans une pomme sans s'évanouir a gagné.


("Je vais vous prescrire des antidouleurs." Ce moment où ma semaine s'illumina soudainement.)

(Je souffre et il est capital que tout le monde le sache.)

(CAPITAL.)

12 août 2012

Priorités, toujours

Apparemment, pour peu qu'on soit totalement absorbée par ce qu'on fait (chanter 'Ne me quitte pas' à son thermos ou écrire la vie sentimentale de Hamish Watson-Holmes, par exemple), il est tout à fait possible d'oublier qu'on a la tête enroulée dans trois couches d'aluminium.

7 août 2012

Bonjour, je suis encore plus chiante qu'avant

Voici un article qui n'intéressera personne (ça tombe bien, plus personne ne vient) mais qui m'évitera peut-être un ulcère dans quelques années.

Je vous présente 6 trucs sans ordre particulier que je ne supporte plus depuis que je bosse comme sous-titreuse et que je fais des contrôles qualités (et encore plus depuis que j'ai passé DEUX JOURS complets à relire des émissions de jardinage.) Et je vous avais prévenus que ça ne vous intéresserait pas.

1) Les gens qui abusent des majuscules partout (une majuscule à "yucca"... pourquoi ?). Alors, oui, j'avais tendance à le faire aussi avant mais non. Y a des règles quant à l'usage des majuscules, apprends-les, crétin.

2) Les gens qui ne savent pas placer la ponctuation (on met un espace avant le point d'interrogation ou d'exclamation)(et oui, on met un espace avant le signe %)(et d'où tu mets des majuscules après deux points ?)

3) Les gens qui ne vérifient pas l'orthographe des noms propres ou de certains mots compliqués (spéciale dédicace à l'Auteur).

4) Les gens qui découpent leur sous-titres n'importe comment. Tu mets un déterminant à la fin de ton sous-titre et le nom dans le sous-titre d'après ? VRAIMENT ? Ce n'est même pas de la technique de sous-titrage, c'est du bon sens.

5) Les virgules de l'étrange, genre entre sujet et verbe... POURQUOI ? Je suis la première à abuser de la virgule alors si même moi, je trouve que tu utilises trop de virgules, c'est que tu as un problème, un vrai.

6) Trouver des noms de séries ou de films non traduits. C'est ton travail de chercher, mon grand et en France, Law & Order, ça s'appelle New York police judiciaire.

(Qu'on soit bien clairs, dans ta vie, tu fais ce que tu veux, tu écris comme tu veux tant que tu ne me forces pas à le lire. Si tu te dis sous-titreur ou traducteur, tu apprends les putains de règles de base du français.)

27 juillet 2012

La manière forte

Suite au décès prématuré de cinq sur mes sept jeunes pousses de coquelicot, ma mère et moi avons décidé de passer à des méthodes un peu plus radicales pour motiver les deux survivantes à pousser.

"Rory, John, vos ancêtres ont tellement déchiré que Monet les a peints et qu'ils sont aujourd'hui exposés au musée d'Orsay. Alors, on se bouge un peu."
Sinon, sur un autre sujet, ma mère a apparemment décidé qu'il était vain de tenter de combattre mes obsessions et qu'il était bien plus simple de les tolérer, voire de les nourrir.
Du coup, grâce à elle, la déco de mon appart tend de plus en plus vers le total look coquelicots.

(Elle a même accepté de me suivre dans la salle des Van Gogh du musée d'Orsay, mais il faut dire qu'elle ne savait pas que j'allais lui désigner du doigt L'Eglise d'Auvers-sur-Oise en m'extasiant : "Regarde, il n'y a plus de monstre à la fenêtre de l'église, c'est grâce au Docteur et à Amy !" Après, par contre, il se peut qu'elle ait regretté son choix.)

19 juillet 2012

Instinct

Parce qu’il arrive que suivre son instinct se révèle payant, je me suis retrouvée ce week-end à acheter sur un coup de tête une place pour L’Avare ce mercredi soir (hier, donc). Partie pour consulter le programme de Paris : Quartiers d’été par simple curiosité, je n’ai su résister à l’envie de réviser mes classiques.

Par Agatha Christie, cette idée s’est-elle révélée lumineuse.

Ainsi, sans aucune autre information que la nationalité afghane des comédiens et toujours un peu sous le coup du traumatisme MacBeth (oui, toujours…), me suis-je pointée avec Bilbo sous le bras dans un théâtre du 13e.

(Ceci est un article sans transitions et qui le vit bien.)

1) Le détail technique auquel je n’avais pas réfléchi (pourtant, c’était indiqué dans le programme) : qui dit troupe afghane, dit pièce en persan et dit surtitrage (c’est mieux). Cela tombait fort à propos pour que je puisse m'adonner à une petite étude de cas sur le terrain. (Une traductrice ne connaît pas le repos.)(« Han, là, y a une faute. »)(« Ah, je n’aurais pas découpé comme ça. »)(« Donc là, on peut aller se faire voir pour comprendre ce qu’ils racontent ? »)

2) La pièce était transposée dans l’Afghanistan d’aujourd’hui. Je peux vous garantir que Valère esquissant un petit pas de danse orientale pour redonner le sourire à Elise, ça fait son petit effet. Tout comme Harpagon reprochant à son fils de le ruiner par son équipage trop luxueux et pointant du doigt les Converse de ce dernier.

3) Le dénouement m’amène à la théorie suivante dont je ne démordrai pas : un soir où il était raide déchiré, le Docteur a sauté dans son Tardis, est parti chercher Molière, l’a ramené au 20e siècle et depuis, il écrit des scénarios pour Amour, gloire et beauté.

4) La mise en scène, oh, doux Sherlock, la mise en scène. J’en étais fatiguée pour le comédien jouant Harpagon. Je pense également que jamais représentation d'une pièce de Molière n'a mis en scène autant de bananes.

5) Je pense que le moment le plus… Je ne crois même pas qu’il y ait de mot pour décrire ce qu’a ressenti la salle lorsque Frosine, l’entremetteuse transsexuelle afghane s’est saisie de son téléphone portable et a proposé d’appeler le mollah Omar (« Non ! ») puis Barack Obama  (« Oui !! ») pour lui demander d’intervenir pour résoudre la situation matrimoniales des personnages principaux (où c’est un tout petit peu le bazar, je maintiens mon point 3)(Et je n’invente RIEN.) Je crois qu'on a retrouvé le brouillon de scènes que Jean-Baptiste nous avait cachées, le filou.

Je soupçonne Harpagon de consommer quelque substance illicite.

Mercredi soir, puisque j’ai cette fâcheuse tendance à oublier régulièrement que le théâtre, même en dose homéopathique, me rend tout de même la vie plus douce, j’en ai donc profité pour retomber amoureuse du théâtre et de Molière.

A l’avenir, je tâcherai simplement de me souvenir qu’écouter Avenue Q lorsqu’on déborde d'euphorie post-théâtrale n’est pas conseillé. En effet, je doute fort que quiconque ait envie de m’entendre piailler « If you were queeeeer, I’d still be heeeere » à 23h dans le métro.

Ah, et aussi, écrire des brouillons d’articles de blog pleins d’amour au verso de mon itinéraire GoogleMaps dans un métro qui bouge n’était pas l’idée du siècle.
(D’ailleurs, le monsieur assis en face de moi a eu l'air de penser qu’il était en train d’assister à la genèse d’un chef d’œuvre de la littérature. Désolée, monsieur.)

18 juillet 2012

Brêve musicale

Il faut vraiment que j'arrête d'écouter ma playlist Disney au boulot parce qu'un jour, un collègue va entrer dans mon bureau pendant que je lèverai ma bouteille d'eau vers le plafond en chantant "C'est l'histooooooiiiiiiire de la viiiiiiie."
(Je sais, c'est follement original.)
Ou, pire, il me trouvera debout sur mon bureau, à brandir ma lampe et à crier "Je saurai faire de vrais hommes de vous !"

Et je n'ai pas besoin de ça.
Vraiment pas.

17 juillet 2012

Brêve people

La question existentielle du jour restera "est-ce que oui ou non j'ai effectivement pris le bus avec Pénélope Bagieu ce matin ?"

14 juillet 2012

Festoyons

Quand on n'a pas sous la main des collègues canadiens à qui organiser un buffet de 14 juillet de folie, je pense sincèrement que la meilleure façon de célébrer la fête nationale est d'écouter The Book of Mormon en boucle et de regarder Doctor Who.

Et puis regarder pousser les coquelicots.

11 juillet 2012

La loi des séries

Lors d'une discussion avec une de mes collègues sur la supériorité des séries britanniques par rapport aux séries américaines (j'aime autant vous dire que les séries françaises étaient hors jeu dès le départ), un des arguments sur lequel nous sommes tombées d'accord était le penchant décidément moindre des Britanniques pour le happy-end et la mort méritée des méchants après un émouvant repentir yeux pleins de larmes dans les yeux pleins de larmes du héros.

En clair, ce qu'on préférait chez les séries britanniques, c'est que pléthore d'innocents y crèvent de façon totalement injuste, que les méchants n'y sont jamais vraiment morts et que le repentir, tu peux toujours l'attendre entre deux attaques visant à détruire tout l'univers (pour ne pas citer une certaine race de robots extraterrestres psychopathes).

Et tant qu'à partir sur le côté légèrement psychopathe des créateurs et scénaristes de séries britanniques, n'oublions tout de même pas que ce sont eux qui ont inventé le concept de série le plus SADIQUE au monde.

Ainsi donc, imaginons que le héros soit le dernier survivant d'une espèce dont la planète a été anéantie (avec, forcément, toute sa famille). Il voyage dans le temps et l'espace et sauve le plus de gens et de planètes possible. Il rencontre des gens, s'attache plus ou moins eux, certains meurent ou le laissent tomber, d'autres voyagent un temps avec lui mais finissent toujours par partir, il se sent responsable de tous les maux de l'univers qu'il ne parvient à guérir et de toute mort qui survienne en sa présence et va régulièrement déprimer face au sort de l'univers, notamment des humains qui sont de gros boulets et qu'il affectionne particulièrement.

Résultat, je te le donne en mille : tu t'attaches au bel acteur écossais qui joue le héros, qui parle à 200 à l'heure, saute dans tous les coins, a le plus joli sourire du monde (de l'univers) et BAM. Fin de la saison, tiens, ton acteur adoré s'en va et on va le remplacer par un petit Anglais absolument adorable qu'on t'arrachera de sous le nez d'ici 3 ou 4 saisons. Pareil pour ses amis qu'on changera de temps en temps et qu'on fera partir, si possible d'une façon à briser le cœur du héros, des téléspectateurs et de tout le monde au passage. Break ALL THE HEARTS.

Et ça fait 32 saisons que ça dure. Masochisme puissance un million, bonjour.

Les Britanniques, ce sont eux qui ont créé le personnage de Rory Williams, l'homme le plus adorable du monde (pardon, de l'univers) et qui le font mourir tous les trois épisodes. Qui fait ça ? QUI ?

Bonjour, je m'appelle Rory. Je suis adorable.

Et comme si ça ne suffisait pas, les petites merveilles qui nous viennent de chez eux comportent treize ou dix épisodes par an en te laissant sur les cliffhangers parmi les plus cruels de l'histoire de la télévision. Treize épisodes par an, que dis-je, trois épisodes tous les deux ans !

Cela dit, les Britanniques sont aussi les seuls à pouvoir sauver le monde et l'univers avec du thé (véridique).

Maintenant, promis, j'arrête de parler de Doctor Who, nommément ou de façon totalement subtile et détournée (et la subtilité, ça me connaît.)
Enfin, jusqu'à ce que je revoie la fin de la saison 4.

... pourrait être la devise des séries britanniques

3 juillet 2012

Ma mère, ses loisirs

Une discussion mère-fille sur le chemin de halage :
(Oui, bon, je liveblogue mes vacances avec ma mère, et alors ?)

"Attends, je vais regarder parce que je sais reconnaître la ciguë, maintenant."
"Ah oui ? Du coup, si je veux empoisonner quelqu'un, tu pourras me conseiller ?"
"Oh, tu sais, ne t'embête pas, tu prends des digitales et tu en fais une infusion. Tu présentes ça comme de l'hibiscus ou du coquelicot. Tu peux faire un mélange."

Ma mère et moi, on se comprend.

Le triomphe modeste

J'ai regardé "Le grand jeu", le dernier épisode de la saison 1 de Sherlock avec ma mère.

Lorsque l'écran noir est tombé et que le générique a commencé à défiler, elle s'est tournée vers moi avec un air anxieux pour me demander :
"Quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Mais c'est pire que The Practice !"
(The Practice, la série où des tueurs en série déguisés en bonne sœur poignardent des avocates.)

Un peu plus tard, elle a insisté :
"Mais tu l'as vue, la saison 2, toi ?"
"Oui."
"Alors, tu sais tout ! Bon, il faudra que tu nous offres la suite, alors."
(Cadeau de Noël des parents : check.)

Pour toutes les fois où mes parents m'ont regardée comme une hystérique, avec un air dubitatif chargé de sous-entendus quant à mon état mental, je tiens à dire que je JUBILE.



2 juillet 2012

For my own sanity, I've got to close the door

Les regrets ne servent à rien.
Cela dit, je ne peux pas m'empêcher de penser que si j'avais connu Avenue Q il y a trois ans, j'aurais pu gagner du temps et m'épargner bien des larmes.



There's a Fine, Fine Line (Avenue Q) - Stephanie D'Abruzzo

There's a fine, fine line between a lover and a friend;
There's a fine, fine line between reality and pretend;
And you never know 'til you reach the top if it was worth the uphill climb.
There's a fine, fine line between love

And a waste of time.

There's a fine, fine line between a fairy tale and a lie;

And there's a fine, fine line between "You're wonderful" and "Goodbye."
I guess if someone doesn't love you back it isn't such a crime,
But there's a fine, fine line between love
And a waste of your time.

And I don't have the time to waste on you anymore.

I don't think that you even know what you're looking for.
For my own sanity, I've got to close the door
And walk away...

There's a fine, fine line between together and not

And there's a fine, fine line between what you wanted and what you got.
You gotta go after the things you want while you're still in your prime...
There's a fine, fine line between love

And a waste of time.

22 juin 2012

La caverne

Aujourd'hui, j'ai testé pour vous : être la fille toute seule dans le bureau au fond du couloir tout là-bas.
 
Pour plus de clarté dans mon propos, merci de vous référer au schéma ci-dessous. (Oui, parce que j'ai fait un schéma et je l'ai mis ci-dessous. J'ai revu tous les Big Bang Theory et j'ai presque fini Doctor Who, donc j'ai plutôt pas mal de temps libre.)


Et là, on clique ou sinon on risque de louper ce chef d’œuvre de la cartographie et ce serait bien dommage.

En préambule, je tiens à préciser que je n'ai pas encore totalement craqué et qu'il y a une raison pour laquelle  le couloir des Ténèbres a été ainsi baptisé. Déjà, c'est un couloir. Un long couloir. Un long couloir éclairé par une minuterie. Donc. Imagine. Jusqu'à il y a peu, je bossais une semaine sur deux jusqu'à 23h30. Autant dire qu'à l'approche de la fin de la journée, il n'y avait plus grand-monde à passer. Par ailleurs, le sas est vide et la lumière de Photocopieuseland est généralement éteinte. Dans ces circonstances, je te prie de croire que quand tu te tiens dans l'embrasure de la porte entre le sas et Photocopieuseland, à regarder ce long couloir pas éclairé, tu peux souffrir de flashbacks assez réalistes de l'époque où tu avais peur du noir.

Dans le monder merveilleux du bureau au fond du couloir tout là-bas (on peut se mettre d'accord pour l'appeler le BAFDCTLB ? Mes doigts t'en remercient), on vit des interactions sociales d'un genre particulier avec ses collègues qu'on croyait connaître mais qui se révèlent soudainement être des ninjas.

Le collègue-ninja (j'ai eu une coloc-ninja à Montréal. Devrais-je m'inquiéter de ce qui ressemble à un scénario récurrent ?) a des mœurs bien particulières et aisément identifiables. Le collègue-ninja est généralement plein de bonne volonté et passe dire bonjour à tous les gens du service. De ce fait, il passe plutôt rapidement sur les salutations. Il fait tout de même l'effort de s'aventurer jusqu'à mon bout de couloir, mais arrivé à l'entrée du sas, son courage l'abandonne, il passe à peine la porte, lance un "Bonjour" et repart avant que j'aie pu l'identifier.

J'aime autant te dire que quand ça fait 2 heures que tu bosses au radar en envisageant l'intraveineuse de thé les lendemains de marathon The Big Bang Theory d'insomnie et que le troisième collègue-ninja vient de repartir en courant, tu peux éventuellement devenir légèrement irritable.

Il y a aussi les gens qui ont renoncé. Je vois leur mouvement du coin de l’œil, ils passent la tête dans l'embrasure de la porte, et comme j'en ai marre de tourner la tête toutes les 5 minutes, je reste concentrée sur mon écran jusqu'à ce qu'on me parle (des fois aussi, je ne vois vraiment rien, ce qui est l'occasion de bonnes petites frayeurs quand tout à coup surgit une voix de l'entrée du sas)(surtout quand je sous-titre des films avec des vampires) et ils s'en vont sans rien dire.

Autre phénomène intéressant : le collègue qui a confondu le sas avec une cabine téléphonique et qui croit que je n'entends pas sa conversation parce que j'ai des écouteurs sur les oreilles. Eh bien, si.

Des fois aussi, y a des gens qui laissent des tricycles mutants dans le sas.

Et encore d'autres fois, un collègue arrive avec une dame que je ne connais pas, me salue et ajoute "Là, c'est Arielle" et puis repart avec l'inconnue. Bonjour, inconnue qui le demeurera à jamais.


(Sinon, ça se sent qu'en ce moment, je n'ai absolument aucun autre sujet de conversation que Doctor Who (ce qui n'est d'ailleurs pas du tout un handicap relationnel) et que je n'ai pas non plus d'idées d'article ?)

19 juin 2012

Gotta find my purpose

Il y a des gens qui attendent la richesse, le succès, l'inspiration, le chef d’œuvre, la pièce manquante, la solution, l'amour, le bonheur, l'illumination, l'idée géniale, une réponse, le nirvana, le pouvoir, l'idéal de beauté, l'âme sœur, leur muse et j'en passe et des meilleures.

Moi, j'attends des fichiers de sous-titres du bureau de Bangalore pour faire des contrôles qualité.

18 juin 2012

Carry on

La plus grosse faille dans le plan "Et si on allait à Londres en mars ?" reste quand même que là, tout de suite, on est en juin.

15 juin 2012

Quand on passe, pour la 2e fois en une seule semaine, la soirée à pleurer à chaudes larmes à cause d'un personnage fictif, extraterrestre qui plus est, il est sans doute plus que grand temps d'envisager sérieusement la thérapie.

Ou de maudire ses hormones.

Ma nouvelle passion dans la vie : les captures d'écran.
Oui, bon, et David Tennant.

12 juin 2012

Bon parti

J'ai eu droit ce matin à la plus épique des installations épiques de fibre optique dans mon studio. Heureusement, les 5 heures (oui... 5 heures) que j'ai passées la tête dans les choux, à bosser en bonne petite télétravailleuse que je suis à présent, puis à faire semblant d'être occupée ont été adoucies par la présence du technicien-le-plus-cool-du-monde.

Ce dernier, alors qu'il était plus de midi et qu'il essayait de faire marcher sa soudeuse depuis un certain temps déjà, m'a demandé en plaisantant si je lui offrais le déjeuner.

A quoi j'ai répondu d'accord, s'il cuisinait.

Il a renchéri : "Ah, mais je sais pas faire grand-chose. Tout ce que je connais, ce sont des plats tunisiens. Et j'ai un CAP cuisine."

J'aime autant vous dire qu'après une telle affirmation, il a bien failli ne pas pouvoir repartir.

6 juin 2012

Relativité

Des fois, les gens te parlent des rebondissement de leur vie amoureuse, leur dernière soirée de folie, leurs futures vacances, leurs projets déments pour l'avenir, cet endroit incroyable qu'ils ont découvert, ce truc génial qu'ils ont fait/vont faire, puis se tournent vers toi pour te demander "Et toi ?"

"Oh, ben, hier soir, j'ai bossé jusqu'à 23 h et du coup, j'ai même pas pu regarder Doctor Who. J'étais dégoûtée."

4 juin 2012

Trust me, I'm the Doctor

"Je pourrais toujours essayer de regarder Doctor Who pour occuper le hiatus de 18 mois de Sherlock. De toute façon, c'est de la science-fiction, je ne vais sûrement pas aimer," se dit-elle innocemment par une belle matinée de juin.

"Je suis une idiote, je suis une idiote, je suis une idiote," se répéta-t-elle, deux saisons plus tard, alors qu'elle cherchait  frénétiquement un lien pour l'épisode suivant, ayant laissé son cœur quelque part entre les mondes respectifs de Rose et du 10e Docteur.

La BBC, c'est le mal, les enfants.

2 juin 2012

Brêve inutile

Je travaille toute seule au fond de mon couloir un samedi jusqu'à 23h30, alors je me promène en chaussettes SI JE VEUX.

1 juin 2012

Addendum

J'aimerais officiellement ajouter à la liste des gens-pour-ne-pas-employer-d'autres-termes-que-la-politesse-réprouve qui mériteraient un ravalement de façade au pied-de-biche ceux qui m'interpellent dans la rue pour me dire : "Mais tu es en vélo ! Grille le feu rouge !"

Mec, je ne te connais pas et pour autant que je sache, si je préfère minimiser mes chances de mourir de façon complètement conne et optimiser mes chances de voir un jour la saison 3 de Sherlock et d'approfondir ma toute récente passion pour le Docteur en respectant la signalisation, qui sert quand même à ça à la base, c'est mon problème.

J'ajouterais bien à la liste également ceux qui ont pris toutes les bornes Vélib à la station la plus proche de chez moi et qui m'obligent à retraverser Montrouge dans l'autre sens alors que je veux juste rentrer parce qu'il est presque minuit, mais je ne suis pas sûre que ce soit vraiment de leur faute.

31 mai 2012

Chante le coucou

Pour celles et ceux qui ont eu l'occasion de me voir à l’œuvre à Pigalle une carte à la main, en bas de Montmartre, toujours une carte à la main ou bien au volant, sans carte, dans Monplaisir, il semblerait que mon sens de l'orientation soit vachement plus efficace quand je me retrouve à un croisement au milieu d'une forêt.

C'est bon à savoir et c'est surtout très utile si on considère que j'habite dans les Hauts-de-Seine.

28 mai 2012

Brêve apicole

Des fois, quand on a une peur bleue d'à peu près tous les insectes et qu'on a un cousin apiculteur à qui on va rendre visite par un bel après-midi de printemps, on peut se retrouver au beau milieu d'un essaim de plusieurs milliers d'abeilles qui a justement décidé que c'était le bon moment pour venir voir si les ruches étaient plus vertes par ici.

Dans la mesure du possible, on peut alors essayer d'afficher sa plus belle "poker face", éviter de partir en hurlant et lever les yeux d'un air intéressé en affirmant "Ah oui, dis donc, c'est la première fois que je vois ça. Oh là là, toutes ces abeilles" et s'efforcer de convaincre sa petite cousine que non, on n'a pas très envie de jouer avec elle à "Saute, petit lapin".