Démenti

J'avoue, lecteur, j'ai menti.

(Et j'ai décidé de t'appeler "lecteur" aussi. J'ai passé une soirée à halluciner devant mes stats, je sais que tu es là.)

Alors que je t'avouais, il y a quelques articles, mon addiction à cette drogue qu'est la compote industrielle en étui plastique transportable, j'en ai parlé en la désignant comme "Pom'potes".

En vrai, c'est faux.

C'est des compotes Casino.

Je sais, tu te sens trahi.

Mais il faut bien me comprendre, au petit Casino, à côté de mon boulot, ils les vendent par boîtes de douze.

Sauf que "Pom'potes", c'est plus court à écrire.

C'est-à-dire ?

Alors que je me faisais faire un brushing digne d'une star de cinéma des années 50 (je vis très mal le fait qu'il n'ait duré que 24h. La séparation fut douloureuse), et après une question de la coiffeuse sur mes projets de vacances, elle a enchaîné en me demandant ce que je faisais.

"Sous-titreuse."

"C'est-à-dire ?"

Et là, je me suis trouvée bien con.

J'ai hésité une fraction de seconde à lui dire toute la vérité.

"Alors, quand j'arrive au travail, je vais voir mes collègues qui attribuent les programmes, je me mets à genoux, je pleure et je les supplie de me donner du travail. Là, elles regardent leur base de programmes et l'une d'entre elles me dit 'Je n'ai rien. Je peux te donner un Amour, gloire et beauté.' Je fais comme si j'étais contente et je retourne dans mon bureau tout au fond du couloir où on m'oublie tout le temps. Là, j'ouvre le logiciel. Je regarde la vidéo et au fur et à mesure, quand quelqu'un parle, je dis au logiciel 'Là, tu commences le sous-titre.' Quand le personnage arrête de parler ou qu'il y a un changement de plan, je dis au logiciel 'Halte là, manant, arrête-moi ce sous-titre'. Ensuite j'écris dedans 'Je t'ai trahi, j'ai couché avec ton fils' ou 'Ce n'était pas moi, c'était mon jumeau maléfique', selon le thème du jour. Et je continue jusqu'à ce que mort s'ensuive le programme soit fini. Quand j'ai fait ça sur tout le programme, on pourrait croire que j'en suis débarrassée. Mais non. Il faut que je regarde tout le programme en entier avec mes sous-titres et que je me rende compte en voyant mes fautes que, des fois, je ne sais vraiment pas écrire. On appelle ça la simulation.

Sinon, d'autres fois, quand je suis chez moi, je reçois des mails de ma-copine-en-Inde-qui-a-un-si-joli-prénom-même-si-au-début-je-croyais-que-c'était-un-prénom-de-mec pour me dire 'Hé, tu veux pas passer 3h à regarder les sous-titres d'une autre série merdique en plus de ta journée de travail ?' Alors je le fais, parce que dans mon travail, ça s'appelle du contrôle qualité et c'est payé 9 $ le programme de moins de 40 minutes."

J'avais mal dormi, elle avait presque fini le brushing et je doute que ma réponse l'aurait captivée plus que ça de toute façon.

Alors, j'ai juste dit :

"Euh, je sous-titre des programmes pour la télévision."

Et j'ai fait la fille fatiguée qui n'a plus envie de parler et qui se perd dans la contemplation de ses cheveux méconnaissablement beaux et brillants. (Ce qui était de toute façon assez proche de la réalité.)

The fault, dear Brutus, is not in our stars.

Il est des livres qu'on déguste à petites bouchées, qu'on fait durer, qui nous donnent du plaisir et qu'on repose sans trop de regrets.

Et il est des livres qu'on attend, qu'on a du mal à commencer, qu'on tourne et retourne délicatement comme un fragile bibelot, dont on admire longtemps la couverture, qu'on lit vite en redoutant toute interruption, qui nous bouleversent, qui nous laissent sonnés, des larmes sur les joues et rien que le poids d'un volume de 313 pages entre les mains.

"And if the inevitability of human oblivion worries you, I encourage you to ignore it. God knows that's what everyone else does." John Green, The Fault it Our Stars.

'Cause I've been to the mountaintop

Il y a un an, je venais de donner les 4 exemplaires de mes 2 mémoires bouclés, imprimés et reliés à Carole pour qu'elle les rende pour moi.

Il y a un an, je dormais sur un matelas pourri dans mon appartement strasbourgeois avec des cartons et mes affaires partout.

Il y a un an, je sortais juste de semaines passées à potasser la vie de Martin Luther King, à procrastiner pour ne pas avoir à essayer de faire tenir de l'anglais du 19e siècle dans 2 lignes de sous-titres de 39 caractères et à lever les bras en criant "I shall overcome" tout en m'accrochant à ce qu'il restait de ma santé mentale.

Il y a un an, je connaissais par cœur la vie de Martin Luther King ainsi que les circonstances de son assassinat et 3 paragraphes de son dernier discours.

Il y a un an, je me jurais de ne plus jamais relire Mansfield Park.

Il y a un an, je m'apprêtais à prendre le train pour Paris, à frôler la mort dans le RER B un samedi à 18 h avec 2 valises, un sac à dos et mon ordinateur et à vivre de folles aventures avec Virginie.

Il y a un an, je n'étais plus vraiment étudiante de master, pas encore stagiaire et je n'avais plus de chez moi.

Il y a un et un jour, je me posais à Montréal.

Il y a un an et deux jours, j'étais là :

 

Comment c'est possible, je l'ignore.

Tu veux la drogue ?

Suite à une question fort judicieusement posée récemment par ma coloc, à savoir "Est-ce que tu prends de la drogue ?" (Pour ma défense, j'étais en train de regarder Castle.)(Il ne fait pas bon être fan de Castle en ce moment.)(Sérieusement, Andrew, WTF ??? Faut arrêter de déconner au bout d'un moment et... Ahem. Pardon), et parce que les dictionnaires, c'est la vie, je suis allée demander à mon ami Petit Larousse son opinion sur le sujet.

Prenons la première définition, celle qui sied le mieux à mon propos.

La réponse à la question dépendra donc entièrement de si on considère ou non les Pom'potes comme de la drogue. Penchons-nous sur cette question épineuse.

D'après mon ami Larousse, une drogue est donc avant tout une substance psychotrope.

Toujours d'après mon ami Larousse, psychotrope veut dire "qui influe sur le psychisme" (faisons les choses bien ou ne les faisons pas.) Examinons la sous-titreuse avant et après l'ingestion de Pom'potes.

Avant : la sous-titreuse s'ennuie, elle dépérit face à son épisode de telenovela, ses yeux se ferment malgré elle, elle maugrée toute seule et passe plus de temps à regarder les bouchons sur le périph' qu'à s'intéresser aux trépidantes péripéties amoureuses de Victor-Emmanuel.

Après : la sous-titreuse renaît, ses doigts volent sur le clavier pour retranscrire les tendres déclarations d'amour d'Estrella Marina et Renan de Monteblois (qui est mexicain, bien sûr), elle a retrouvé son énergie et son goût de la vie.

Ensuite, d'après mon ami Larousse, une drogue est nuisible pour la santé. Je ne me suis pas penchée en détail sur la liste des ingrédients contenus dans les Pom'potes mais je suis à peu près sûre que ce n'est pas de la compote comme à la maison avec des pommes et rien d'autre.

Troisièmement, une drogue peut provoquer une toxicomanie ("comportement qui consiste à consommer, d'une façon habituelle ou périodique, un ou plusieurs produits psychotropes (drogues) susceptibles d'engendrer un état de dépendance")(les dictionnaires, c'est la vie, je vous dis). Je suis seule dans mon bureau environ 5h30 par jour mais si ma collègue était là en même temps que moi, elle pourrait témoigner de ma consommation "habituelle ou périodique" de Pom'potes.

Enfin, une drogue est consommée en dehors de toute prescription médicale.

Si vous connaissez un médecin qui est prêt à me prescrire des Pom'potes pour qu'elles soient remboursées par la sécurité sociale, ça m'intéresse. 

Article réalisé en collaboration avec le Petit Larousse 2008.

Un haiku pour ma coloc

Sherlock, Jane Austen,

The Violin and the Beard,

Deux tasses de thé.

Ca t'apprendra à me faire des coups pareils. (Ou pas.)

Un haiku, le retour

Au travail, la pluie,
Yeux tournés vers le périph'.
Oh ! Un arc-en-ciel... 

(Il faudrait vraiment pas que cette histoire devienne un truc récurrent.)

A Saint-Malo, j'ai acheté des caramels en promotion.

La vendeuse m'a dit qu'ils étaient moins chers parce qu'il fallait les manger avant mai.

Ah ah.

Challenge accepted.

Game of Thrones pour les nuls

Je n'ai jamais vu un seul épisode de Game of Thrones, et pour l'instant, je n'ai pas spécialement l'intention de le faire.

Par contre, je suis incollable sur le sujet.

Il y a Connard Incestueux et Connasse Incestueuse, Blondinet, Cruchette, Le Roi-gay-marié-à-la-sœur-de-son-amant, Anne Boleyn, Arthur, Uther, Boro, mini-Boro, Sam, Jon, Tyriooooooon, Arya et Gendry (devinez qui sont les privilégiés ?).

Ils savent tous qui est le vrai roi et l'hiver approche.

Et quelque part, là-dedans, il est question de zombies et de dragons.

Après, peut-être que c'est juste ma coloc qui a une façon particulière d'expliquer.

Factures et souvenirs

A l'occasion d'un dimanche même pas pluvieux et mue par un soudain et inexplicable accès de motivation, j'ai décidé de ranger mon gros dossier plein de paperasse que j'entasse depuis à peu près 6 ans.

J'ai ainsi pu redécouvrir pêle-mêle que :

- J'avais un diplôme d'anglais commercial de la Chambre de commerce franco-britannique. (On a la classe ou on ne l'a pas. Moi, j'ai un diplôme de la Chambre de commerce franco-britannique.)

- Mon choix libre en master 2, c'était néerlandais débutant. Hahaha. C'est drôle si on sait le nombre de mots que je peux dire en néerlandais. (Aucun.) C'est au moins aussi drôle que l'idée que je suis censée avoir étudié le hongrois pendant 3 ans. (Je connais 2 mots de hongrois. Littéralement.)

- Ma licence est tout de même une grosse blague.

- J'ai eu 15 à mon partiel de français du 2e semestre de master 2. Je ne sais pas comment c'est possible. (Pour info, des morceaux choisis de ce partiel ici. Voilà.)

Le guide de la petite sous-titreuse

Comment se faire avoir en 3 étapes simples : 

1. L'approche

Hier, en début d'après-midi :

"J'ai un Taratata de 87 minutes pour vendredi. Combien de minutes tu peux en prendre ?"

"Hm, j'ai un dessin animé à finir pour vendredi aussi, donc je pense... 30 minutes ?"

"30 minutes ? C'est vrai, tu peux les faire ?"

"Euh... Oui."

"Génial."

2. Le piège

(Imagine que ceci est un monologue intérieur. Parce que je me parle comme ça dans ma tête. Parfaitement.)

"Alors, voyons un peu ce qui m'attend. Ah, on n'a pas encore la vidéo. De toute façon, j'ai mon dessin animé à finir. Invités : "Sexion d'Assaut" ? C'est qui ça, Sexion d'Assaut ? C'est pas du rap ? *Ouvre Youtube et lance un clip de Sexion d'Assaut*. Ha, si, c'est du rap. Bon. Ne pas paniquer, ne pas paniquer."

(Un dessin animé et un morceau de documentaire sur le Canada plus tard...)

"Ah, tiens, la vidéo vient d'arriver. Il est 15h50, je termine dans 10 minutes, j'ai 2 contrôles qualité à faire absolument en rentrant et j'ai 30 minutes de rap et de Nagui à sous-titrer pour vendredi matin. Après-demain, donc. Ha. Haha."

(Ce matin, commençant enfin à travailler sur le fichier.)

"Alors, les noms des groupes qui jouent et des chansons. Sexion d'Assaut et Pony Pony Run Run pour "California Love". Je ne connais pas, je vais voir à quoi ça ressemble. *Google est mon ami.* Une chanson de 2Pac ? 2PAC ? Je vais devoir sous-titrer du rap américain ? Ha. Haha. HAHAHA. *Commence à pleurer.*" 

(Plus loin dans le fichier, alors que tout se passe à peu près bien et que Nagui annonce "California Love".)

"Bon. BON. Ca va aller. QUOI ? Mais... Pourquoi il rappe en français ? Pourquoi c'est pas les vraies paroles de 2Pac ? Parce que rapper en anglais pour un Français, c'est juste mission impossible ? Certes. Tu soulèves un point fort intéressant, chère moi-même. Pourquoi je trouve ce qu'il raconte nulle part sur Internet ? Pourquoi je comprends même plus les mots qu'il dit ? Pourquoi mon clavier est trempé de larmes d'un coup d'un seul ? Pourquoi j'ai pas fait palefrenière, déjà ?"

3. Le coup de grâce

"Ça va, tu t'en sors ?"

"Euh... Tant qu'ils rappent pas, ça va."

"Oui ? Je voulais pas vous le donner à vous, en interne, mais tous mes sous-titreurs habituels m'ont raccroché au nez quand ils ont su que c'était du rap, et je voulais que ce soit bien fait quand même."

"Ah oui ?"

MAIS MOI, TU M'AVAIS PAS DIT QUE C’ÉTAIT DU RAP.

  Sexion d'Assaut - "Avant qu'elle parte"

Des limites de la génétique

Sur le Sillon de Saint-Malo, un soir de grande marée, dis-moi où tu marches et je te dirai qui tu es.

Ça, c'est la promenade du Sillon. Pour le contexte.

Au bord du sillon, au plus près des vagues, espérant pas du tout secrètement être aspergé tout en prétendant qu'il n'y a aucun risque et en tentant d'attirer ta fille avec toi parce que c'est plus fun à deux ? Mon père.

Rasant les murs, le plus loin possible de l'eau, tentant de calculer la probabilité qu'un membre de ta famille soit emporté par une vague ? Ma mère.

Au milieu de la promenade, à la limite de la zone d'éclaboussure, essayant de cacher ton envie de te prendre une vague dans la gueule tout en te demandant à quel point tu as envie de finir le trajet couverte des pieds à la tête d'eau salée ? Moi.

Ramenant la voiture au gite avant d'aller te coller devant l'ordinateur pendant que le reste de ta famille rentre à pied, béat d'admiration devant les merveilles de la nature ? Mon frère.

"Je crains l'homme d'un seul livre."

Par un heureux concours de circonstance, et en plus de mes 30 e-books (qui incluent aussi Les Malheurs de Sophie, Fairy Tales Every Child Should Know, The Book of Tea et How To Speak and Write Correctly), j'ai reçu 2 vrais livres en vrai papier récemment et gratuitement.

D'abord, ma coloc m'a donné un des livres qu'elle a chroniqués.

Ensuite, grâce à la UKFriendForce lancée par l'écrivain Maureen Johnson sur Twitter, et à une gentille Anglaise que je ne connais absolument pas, j'ai reçu The Name of The Star. Waterstones, librairie britannique, vendait ce livre, écrit par Maureen Johnson donc, à 1£ jusqu'à épuisement des stocks. Des fans des États-Unis et d'ailleurs ont exprimé leur désespoir (comment ça, j’exagère ?) de ne pouvoir profiter de l'offre également. C'est là que la magie de Twitter a fait son oeuvre : des lecteurs britanniques ont proposé d'acheter le livre et de l'envoyer à qui voulait. C'est ainsi que j'ai lu un message d'une fille qui avait encore 2 livres à donner et que j'ai sauté sur l'occasion. Je ne savais pas de quoi parlait le livre et je n'ai rien lu écrit par Maureen Johnson autre que sa timeline Twitter, qui me fait mourir de rire, tout comme ses interventions dans les vidéos des Vlogbrothers. Bref. La fille qui avait posté ce message m'a envoyé un de ses livres, comme ça, sans rien en échange.

Les gens sont merveilleux.

Pas gratuitement cette fois, j'ai mis les pieds dans la libraire internationale de la place Kléber et bien sûr que je n'en suis pas ressortie avec les mains vides, mais avec La Couleur des sentiments.

 

Je pense que j'ai de quoi tenir un siège.

Incompréhension

Moi : "Je fais du sous-titrage pour les sourds et malentendants."

90 % des gens à qui je m'adresse : "Ah, tu connais la langue des signes ?"

De deux choses l'une :

1) On ne m'écoute pas quand je parle.

2) Il faut qu'on m'explique comment on peut utiliser la langue des signes dans des sous-titres. Vraiment. Pour la science.

Et 2012 fut.

Si on m'avait dit un jour que je passerais des heures, des soirées, des dimanches à dessiner des badges, à chercher la teinte de rose idéale, à détourer pixel par pixel des dessins de loupe et tasse chopés sur Google Images et à faire des comparatifs de polices, j'aurais probablement eu un petit rire dubitatif teinté de condescendance.

Seulement, voilà, j'ai à présent dans les mains la preuve tangible qu'il ne faut jamais dire jamais.

Et ils sont beaux, mes badges.

 

Le Petit Dinosaure et la vallée freudienne

Spoiler alert pour Le Petit Dinosaure : l'invasion des minisaurus ? Est-ce bien nécessaire ?

Aujourd'hui, analysons les dessins animés de notre enfance.

(De votre enfance. Moi, je n'avais jamais vu Le Petit Dinosaure avant cette année. Quand j'étais petite, mes parents préféraient nous traumatiser à coups de Brisby et le secret de Nimh, Le Triomphe de Babar et Le Roi et l'oiseau)(Si tu n'as jamais vu Brisby et le secret de Nimh, sache que tu as échappé à bien des terreurs nocturnes et brisage de petit cœur enfantin qui n'avait rien demandé.)(Et si Le Triomphe de Babar ne t'a pas traumatisé, sache que tu n'as pas de cœur et que NON MAIS LA MAMAN DE BABAR, QUOI !)

Ahem.

En se basant sur ce dessin animé inspiré, je n'en doute pas, de hautes connaissances scientifiques, répondons à une question qui hante l'humanité depuis des siècles.

Pourquoi les dinosaures ont-ils vraiment disparu ?

Ils étaient teu-bé, déjà, ce qui n’aide pas à maintenir une espèce en vie.

Pour ne citer qu’un exemple, dans la Grande Vallée, quand de jeunes dinosaures sont attaqués par deux raptors enragés, ils considèrent que les guilis sont une technique de défense appropriée. Et quand Agamemnon, le chef de la bande (qui s’appelle Agamemnon pour les besoins de cet article et pour une raison très simple expliquée un peu plus bas) débarque pour leur venir en aide, il lui semble plus important de faire un câlin à sa copine avant de contre-attaquer les raptors enragés.

C’était un peu beaucoup des xénophobes, aussi.

Agamemnon croit ferme que « Tout ce qui semble différent est un danger. » Comme la Grande Vallée m’a un peu l’air d’une autocratie, bien sûr que tous les autres dinosaures croient pareil.

Sauf les grands-parents de Petit-Pied qui sont apparemment les seuls capables d’un minimum de réflexion, ce qui est dommage parce qu’ils ne sont plus tout jeunes et quand ils vont mourir, qui va prendre le relais ? Sûrement pas Petit-Pied, vu comme il est parti.

Les grands-parents de Petit-Pied, ce sont les hippies du villages, qui pensent que « Tout ce qui est vivant a un rôle important » et fuck l’autorité d’Agamemnon, on croit ce qu’on veut, tu ne peux pas entrer dans nos têtes-han. (Là, je projette peut-être un peu trop.)

Enfin, la psychanalyse n'ayant pas encore été inventée, une épidémie de complexe d'Electre frappa les jeunes dinosaurettes en pleine adolescence et déchira les familles, empêchant les papas veufs et de fringantes célibataires de se recaser et de permettre la perpétuation de l'espèce.

Nous avons donc Agamemnon, le chef des dinosaures, dictateur patenté (et pas tentant, non plus)(Pardon.)(Il fallait.) Agamemnon a une fille, Electre (les vrais prénoms des personnages ? Tsss. Pour quoi faire ?), qui doit avoir, d’après mes savants calculs, environ 13 ans en années dinosaure. Agamemnon rencontre une vieille amie dinosaurette que nous appellerons Barbie (parce qu’elle est rose et un peu nympho sur les bords. Pardon pour votre enfance.) Ils ne perdent pas de temps pour commencer à faire des câlins dans des prairies où, bien sûr, Electre vient toujours les déranger. Jalouse, parce qu’elle n’est plus le centre de l’univers de son papa mais aussi lassée que son père fasse tout un plat du moindre problème de sa fille (d’où ma conclusion qu’elle a 13 ans), Electre finit par se mettre à bouder de la façon la plus choupinette du monde avant d’aller se faire une BFF en la personne d’une mini-dinosaurette qui a exactement les mêmes problèmes. (Elle a 13 ans et demi.)

Barbie n’arrange bien sûr pas les choses en essayant de faire un amie-amie avec Electre, ce qui est contraire à la règle n°1 de La Belle-mère pour les nuls.

Agamemnon vient finir de foutre le bazar en trouvant que tout cela se passe pour le mieux, en venant parler de ses histoires de cœur à sa fille en plein milieu de la nuit et en étant globalement le pire des boulets dans ses relations familiales.

Forcément, en étant tous débiles, xénophobes et familialement handicapés, ils avaient peu de chances de s’en sortir.

Mais c'est juste une théorie.

Lui, c'est le héros. On peut comprendre pourquoi tout part en cacahuète.

Now you're just somebody that I used to know

J'ai supprimé un nom de ma liste d'amis Facebook.

Ça ne paraît pas grand-chose, mais le geste n'avait rien d'anodin.

Ce nom, il m'a suivie pendant près de 5 ans. Il a planté ses petites griffes pointues bien, bien profondément et il s'est agrippé pendant tout ce temps. Il m'a hantée, il m'a pourri la vie, il m'a donné de l'espoir pour finalement se repointer l'air de rien et tout écraser avec ses gros sabots.

Heureusement, et pour cause de foutage de gueule patenté et d'immaturité flagrante, ça fait quelques mois déjà que je m'en suis détachée.

Le dernier lien est maintenant tranché.

Et bordel, ça fait du bien.

L'enthousiasme, c'est contagieux

A force d'entendre ma coloc me raconter les progrès fulgurants de Split et Arya, c'est avec beaucoup d'anxiété que je suis également l'évolution de Zéphyr-qui-a-vécu-un-été-strasbourgeois-entier-sans-eau-mais-n'a-pas-aimé-le-déménagement et Charlie-le-thym-qui-sent-le-plus-bon-du-monde.

C'est donc avec une ineffable fierté que j'ai découvert ce matin que Charlie avait fait de toutes petites et trop mignonnes fleurs blanches.

Et on ne se moque pas, j'ai au moins 4 raisons tout à fait valables de l'avoir appelé Charlie.