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15 octobre 2012

Pour Yvon c'est la mer qu'il écume

Ceci est la page d'information de la semaine.

Fait peu connu : il est possible de voyager avec un vélo dans le TGV.

Si ton vélo te manque particulièrement depuis le fin fond des Hauts-de-Seine, il est tout à fait possible de voyager de chez tes parents à chez toi avec ton compagnon préféré (le vélo)(je sais qu'on est lundi mais suis un peu).

C'est possible.

Il suffit de réserver un billet de TGV n'importe où sauf sur Internet, de payer 10 euros en plus du prix de la place normale (bonjour, je m'appelle SNCF et je ne suis pas une voleuse) et de s'assurer d'avoir un vélo en état de marche à transporter le jour dit.

Ensuite, il n'y a plus qu'à charger le vélo dans le coffre de la voiture de maman pour conduire jusqu'à la gare la plus proche, hisser le vélo à bord du TER Bretagne ridiculement haut (tu peux te faire aider d'un adulte), te démerder pour redescendre toute seule du TER à la gare de Rennes, descendre les marches jusqu'au sous-terrain, remonter pour attendre dans le hall de la gare, redescendre vers le sous-terrain quand ton quai est annoncé, remonter vers le quai, hisser ton vélo dans le TGV et arrimer la bête avec une sangle toute pourrie.

Après deux heures de repos bien mérité dans ton TGV, tu n'as plus qu'à redescendre ton vélo du train, remonter le quai avec à contre-courant de touuuuus les autres passagers pour atteindre un autre hall de la gare qui te permettra de rentrer plus vite chez toi, monter en selle comme tu peux et pédaler pendant 20 minutes avec un sac de voyage rempli de cadeaux d'anniversaire qui te démolit le dos et la roue arrière.

Une fois en bas de chez toi, il ne te reste plus alors qu'à manœuvrer le vélo entre les deux portes d'entrée, dans la cage d'escalier étroite et enfin, dans ton studio.

Après quoi, tu es libre de faire ce que bon te semble, par exemple de te laisser tomber sur ton lit sans défaire tes bagages parce que bon, fuck tout le reste, tu as fait Saint-Senoux-Montrouge avec un vélo et tu n'en es pas morte.

Comme je le disais, c'est possible.

Il faut juste être motivée.

14 octobre 2012

Sagesse populaire

De la même manière que je suis prête à me jeter sur le premier abonnement de théâtre qui me passe sous le nez quand je retourne voir une pièce après une période de hiatus théâtral, à chaque fois que je remets les pieds dans un fest-noz suite à une inactivité prolongée, j'en ressors en me répétant : "Des mois sans danser, PLUS JAMAIS." 
 
Heureusement, comme le dit le très célèbre dicton, l'avant-deux de travers, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie jamais.

12 octobre 2012

Automne (un haiku)

Un livre à la main
La pluie sur le boulevard
Demain attendra

(Plaignez-vous à ma coloc. Elle m'encourage.)
(Je sous-titre un film de zombies en ce moment, pour la première de ma vie, j'ai besoin de poésie, peu importe le niveau.)

11 octobre 2012

Demain (un haiku)

Les mots manquent un peu
La nuit les a dérobés
Mais tout ira mieux

(J'ai légèrement honte, mais je ne suis plus à ça près.)
(Après tout, j'ai créé un compte Twitter pour un bananier.)

10 octobre 2012

Happy birthday, [insert-name-here]

(Cet article a été publié le 10/10 à 10:10 parce que je m'éclate comme une petite folle.) 

Puisque ça fait quelques années que j'ai décidé de faire des bilans à mon anniversaire et que j'adore faire des bilans, il n'y a pas de raison que cette année échappe à la tradition.

Pour commencer et sans vouloir jouer la fille qui fait une fixation, il y a un an, j'étais à une soirée jeux-Thanksgiving canadien alors oui, je l'ai quand même un peu mauvaise d'être aujourd'hui dans mon appartement de Montrouge.

Cela dit, il y a un an j'étais au chômage, sur le départ et sans aucune idée de ce qui m'attendait. Il y a quand même du progrès.

Si on remonte encore un peu plus dans le temps, il y a deux ans, j'avais supputé sur ce que l'avenir me réservait.
Tout va bien, le temps l'a permis, avant mes 25 ans, j'ai effectivement :
- déménagé...
- dans un appartement plus grand (bon pas beaucoup plus grand, mais ne chipotons pas)...
- à Montrouge (qu'on assimilera à Paris, parce que bon)...
- obtenu mon diplôme...
- fini mes études...
- décroché un boulot à plein temps non en tant que perroquet/validatrice mais en tant que rédactrice/sous-titreuse, ce qui est encore mieux et j'ai même...
- rendu ma première traduction payée de freelancer.

Bilan : plutôt positif
Efforts à poursuivre.

"Congratulations on living another year..." 


The Birthday Song - Charlie McDonnell

6 octobre 2012

Maturité

Parfois, entre deux lettres des impôts et à 25 ans moins cinq jours (ah ah aaaaah), la jeune adulte décide de prendre sa vie en main et de ne pas laisser l'araignée de la salle de bain l'acculer dans un coin (oui, à elle toute seule, c'est fourbe une araignée),  prostrée à pleurer en rassemblant son courage avant d'aller massacrer en tremblant l'arachnide mais plutôt d'aller relâcher la bestiole dans la jungle montrougienne.

(En résumé : soyez fières. J'ai relâché une araignée au lieu de présenter une de mes ballerines à sa tronche d'arachnide dégueulasse.)

Cela dit, il est bon de noter que ma coloc a rejoint ses pénates avec un timing parfait et personne, personne ne pourra jamais témoigner de la durée exacte du processus ni d'éventuels rebondissements impliquant la chute du gobelet de transport de l'araignée suivis de hurlements perçants et bonds en arrière qui ne sont bien sûr jamais arrivés.

2 octobre 2012

Run, run, run away

Le temps d'un week-end à Strasbourg, retrouver ses habitudes qu'on croyait oubliées et s'en créer de nouvelles, même en l'espace de trois jours.

Retracer ses propres pas et redécouvrir des endroits familiers d'un œil presque neuf.

Peut-être, même, s'asseoir un moment place d'Austerlitz avec un livre et se fondre dans la ville, écouter les gens vivre autour de soi et s'imaginer, juste une seconde, qu'on n'a pas un train à prendre le lendemain.