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24 juin 2013

Et c'est qui, l'alpha, maintenant ?

Ma vie en ce moment se résume un peu à regarder des séries, à parler de séries, à attendre des séries (la première saison de Hannibal est finie et c'est horrible. Horrible), à penser à des séries et à ricaner toute seule en pensant que la semaine prochaine, je serai à Dublin, alors j'écris sur ce que je connais (les séries, donc. Pas Dublin).

Vas-y, tu me juges pas, Derek, t'es pas ma mère. Ceci était un gif gratuit de Derek Hale. Poursuivons.

Dans le monde des séries, il y en a qui se vendent toutes seules, qui ont un pitch d'enfer, des références qui font rêver, un bouche-à-oreille de malade, qui brillent d'avance par leur intelligence, etc.
Et puis, il y a Teen Wolf.

Je ne pense pas trop me tromper en disant que personne (ou peu de gens. Genre très peu) ne commence à regarder cette série vraiment sérieusement. Teen Wolf, c'est un peu ton pote qui part dans la vie avec un max de handicaps (c'est bon, on en a tous un).
La série est produite par MTV, elle parle d'un groupe de lycéens, joués par des acteurs bien trop âgés pour être crédibles dans cette tranche d'âge comme toutes les séries qui se passent au lycée aujourd'hui (n'est-ce pas, Glee ?), qui deviennent des loups-garous, elle s'appelle Teen Wolf, ce qui n'aide pas non plus et son générique, c'est un peu la blague du siècle qui ne cessera jamais de me faire mourir de rire, même après trois saisons.

Non mais sérieusement, tu fais confiance à ça, toi ?

Et pourtant, et pourtant.
Malgré son manque d'atouts apparent, nombreux sont ceux qui ont commencé à la regarder pour s'occuper un été et pouvoir se gausser un peu aux dépens d'une série qui s'annonçait complètement bidon et qui maintenant vendraient père et mère pour un nouvel épisode (tu ne verras jamais ma petite danse de la joie célébrant l'arrivée de la saison trois mais je te laisse utiliser ton imagination).
Après quelques épisodes, tu réalises rapidement qu'en fait, cette série a un énorme potentiel pour se transformer de grosse blague en très bonne série. (Bon, sauf pour son générique. Et les effets spéciaux. Les effets spéciaux sont encore plus une blague que le générique, c'est pour te dire, et ils ont la particularité de devenir de plus en plus mauvais avec les saisons. C'est parce qu'ils ont dépensé tout leur budget en vestes de cuir. Bref.) Et c'est précisément ce qu'elle fait.

Il faut dire qu'elle peut compter sur un casting en béton (un peu comme les abdos de ses personnages masculins, héhéhé. Ahem) et des intrigues très bien construites et plutôt imprévisibles, ce qui est un changement pas désagréable par rapport à beaucoup d'autres séries (d'ailleurs, je n'ai toujours pas tout compris à ce qui s'était passé dans la saison deux mais ce qui est sûr, c'est que je ne m'y attendais pas). Les personnages évoluent pour de vrai, de façon complètement réaliste et on leur découvre régulièrement des profondeurs insoupçonnées qui font que, un jour, ça te fait bien suer de voir mourir ce personnage que tu haïssais depuis une saison (sauf Kate et Gerard. Qu'ils brûlent pour toujours en enfer, torturés par Alastair, ces deux-là). Elle a aussi un don pour bouleverser les codes traditionnels de la série pour ados. Par exemple, et pour n'en citer qu'un, son héros est quand même un crétin fini, disons les choses comme elles sont et tous les spectateurs sont d'accord sur ce point (même s'il s'est amélioré dernièrement)(il a appris le mot "éphémère")(évolution, je te dis).

C'est Stiles qui le dit, donc c'est vrai

Résultat, un jour, tu n'y coupes pas, tu commences à te dire que Derek te fait un peu flipper en fait (avant de réaliser que ce n'est finalement qu'un gros chaton qui aurait bien besoin d'amour, après quoi, tu veux juste lui faire un câlin, avec le tee-shirt en option), tu crains un peu pour la vie de tout le monde, tu rêves de coller une flèche entre les deux yeux d'une partie de la famille Argent, tu ne serais pas contre te réveiller un matin et être devenue Lydia (sans le côté "J'ai ressuscité un loup-garou psychopathe", si possible) et tu tombes un peu amoureuse de Stiles (ou inversement proportionnel selon tes préférences).

Et puis, cette série a Dylan O'Brien et la famille Stilinski et si tu ne voues pas un culte aux deux, tu as tort et c'est tout.

Stilinski, badass de père en fils
 Accessoirement, elle a aussi Isaac et tout ce que j'ai à dire sur le sujet, c'est :

(Si tu n'as pas des arcs-en-ciel qui t'explosent dans le cœur face à ce sourire, c'est que tu n'en as pas)(de cœur)
Et je te laisse avec la meilleure fanvid de tous les temps, créée pour une série qui le vaut bien, à savoir : quand Teen Wolf rencontre Disney.

Ou comment ne plus jamais pouvoir s'ôter de la tête que Peter Hale est en fait Scar et Derek, Ursula (juste pour info, attention, il y a un peu de sang)

20 juin 2013

Courrier du cœur

"Demander à ma tête actuelle d'expliquer son propre fonctionnement est aussi vain que de composer votre propre numéro sur votre téléphone : dans les deux cas, cela sonnera occupé."
Nick Hornby, Vous descendez ?

Cher Nick Hornby,

Tu ne me connais pas. Je fais partie de la légion anonyme des lecteurs.
La seule relation existant entre nous a été le paiement de quelques euros, l'inscription de mon numéro de carte bancaire sur Amazon, l'argent de certains de mes proches qui parfois ont voulu me faire plaisir pour Noël et en échange de quoi on m'a tendu ou envoyé un de tes livres.
Tu as fait ton trou durablement dans ma bibliothèque il y a quelques années déjà. Mes parents ont tout fait pour me donner le plus tôt possible l'amour de la lecture et ça a marché. Depuis l'âge où ils nous lisaient les aventures de Léo et Popi à celui où j'ai pu choisir quoi lire, quand et comment, je n'ai pas arrêté ou très brièvement. Une année, j'aimerais me souvenir comment, j'aimerais me rappeler pourquoi, je me suis retrouvée avec La Bonté : mode d'emploi entre les mains. J'étais au lycée. C'est longtemps resté mon livre préféré. Jusqu'à ce que je lise Vous descendez ?, en fait. Il a alors pris sa place, jusqu'à ce que lise Housekeeping Vs The Dirt. Pour rester à la tête du classement, tu n'as à te battre que contre toi-même. Quand j'ai voulu commencer à lire des romans en anglais, c'est par les tiens que j'ai attaqués. Aujourd'hui, ils occupent la plus grande partie de ma bibliothèque et je me plais à penser que ce premier choix n'y est pas pour rien.

Un jour, tu m'as fait lire un livre sur le football. En entier. Sur le football. Un essai. Sur le football. Moi. Et j'ai ri. Et j'ai acheté tes autres livres après. Un livre sur le football. Sur l'échelle de l'improbable, on atteint des niveaux assez hauts.
Il y a d'autres écrivains qui m'ont apporté beaucoup et si je devais les citer Maeve Binchy, Agatha Christie, John Green, Alexandre McCall Smith, Racine, Edmond Rostand et la comtesse de Ségur te tiendraient compagnie au sommet du classement. Tes chroniques existentialo-littéraires, quant à elles, ont fait énormément pour moi, que ce soit dans ma relation avec les livres ou dans la vie en général. Mais tu as été le premier auteur à vraiment compter pour moi et à continuer à m'importer, malgré les années, malgré tous les changements par lesquels je suis passée (et il y en a eu).

Alors que j'étais sans nouvelles depuis Juliet, Naked, un soir, il n'y a pas très longtemps, après avoir fini un roman un peu décevant, j'ai pris le dernier volume de tes articles au Believer récemment découvert par hasard sur Internet, aussitôt commandé et fraîchement reçu, et je l'ai entamé. Pardonne-moi cet emploi de l'expression la plus cliché de la terre, mais c'était comme rentrer chez soi. Plus exactement, c'était comme rentrer dans un appartement douillet après une longue journée pluvieuse. C'était comme tremper ses lèvres dans une tasse de thé parfumée quand on n'a pas le moral. C'était comme enfoncer ses pieds dans le sable chaud pour la première fois de la saison.

Et pour ça, merci.

Veuille agréer l'expression de toute mon admiration et de ma gratitude.

18 juin 2013

Humeur (un haiku)

Je m'ennuie un peu
Je m'ennuie extrêmement
Je m'ennuie beaucoup

12 juin 2013

Brêve professionnelle

Qu'on ne vienne pas me dire que mon travail est ennuyeux.

J'ai écrit ce sous-titre hier et j'en ricane encore.


3 juin 2013

Brêve naïve, 2e partie

Je ne vis pas très bien l'espèce de fascination morbide que j'ai pour la série Hannibal depuis quelques jours. (Série qui est très bien, au demeurant, pour peu qu'on ait l'estomac un minimum accroché.)(Et de ce point de vue là, huit saisons de Supernatural n'ont pas été inutiles.) Du coup, mon monologue intérieur, qui tient à croire que tout va bien et rien n'est dégueulasse, a tendance à ressembler un peu à ceci :

"Non, mais là, il a dit qu'il leur servait du bœuf, c'est forcément du bœuf, hein ? Il va pas leur servir de la viande humaine, quand même ? Il vient de le dire lui-même, que c'était du bœuf (et les tueurs en série cannibales, ça ne ment jamais, c'est bien connu). Je suis sûre que c'est pas de l'humain. Ces cadavres retrouvés à qui ils manquent des organes, c'est forcément une coïncidence. Mais quand même, dans le doute, Jack, repose cette fourchette. Non, ne mange pas ça. Non... Zut, trop tard. Non, Will, pose... Oh, Freddie mange une salade. C'est bien, ça, une salade. Il ne peut pas y avoir de l'humain dans une salade."




"... Eh merde."

Et bon appétit, bien sûr.