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31 mai 2012

Chante le coucou

Pour celles et ceux qui ont eu l'occasion de me voir à l’œuvre à Pigalle une carte à la main, en bas de Montmartre, toujours une carte à la main ou bien au volant, sans carte, dans Monplaisir, il semblerait que mon sens de l'orientation soit vachement plus efficace quand je me retrouve à un croisement au milieu d'une forêt.

C'est bon à savoir et c'est surtout très utile si on considère que j'habite dans les Hauts-de-Seine.

28 mai 2012

Brêve apicole

Des fois, quand on a une peur bleue d'à peu près tous les insectes et qu'on a un cousin apiculteur à qui on va rendre visite par un bel après-midi de printemps, on peut se retrouver au beau milieu d'un essaim de plusieurs milliers d'abeilles qui a justement décidé que c'était le bon moment pour venir voir si les ruches étaient plus vertes par ici.

Dans la mesure du possible, on peut alors essayer d'afficher sa plus belle "poker face", éviter de partir en hurlant et lever les yeux d'un air intéressé en affirmant "Ah oui, dis donc, c'est la première fois que je vois ça. Oh là là, toutes ces abeilles" et s'efforcer de convaincre sa petite cousine que non, on n'a pas très envie de jouer avec elle à "Saute, petit lapin".

27 mai 2012

Tact et à propos

Note pour l'avenir :
Lorsqu'on doit apprendre une mauvaise nouvelle (au hasard, que Benedict Cumberbatch n'a pas gagné le BAFTA du meilleur acteur, par exemple) à une étudiante en orthophonie de 4e année, en pleines révisions de neuro, de préparation de mémoire et venant d'être téléportée en plein dans un épisode des Experts : Strasbourg, il peut être bon de penser à se munir de ses pincettes.

Oh, et il paraît que le fandom de Sherlock est entré en guerre, là, donc, euh... Courez.

26 mai 2012

Un jour

Un jour, je viendrai passer un week-end chez mes parents sans me retrouver coincée la moitié du temps dans un grenier poussiéreux, à parcourir toujours les mêmes cartons, à trier et re-trier, à jeter toujours un peu plus de choses, à refaire de nouveaux cartons et à espérer pouvoir un jour rassembler tous mes livres dans ma bibliothèque.

Un jour.

25 mai 2012

La revanche de la génétique

Une peau de rousse : 0 €
Une belle journée de soleil à Paris : 0 €
Une formule sandwich à la boulangerie du coin : 7,10 €

Choper un coup de soleil en 20 minutes passées à déjeuner dehors : ça n'a pas de prix.

Pour le reste, il y a les gènes.

22 mai 2012

J'ai envie de dire...

Quand, soudain, à 3 h du matin, quelque part en région parisienne, quatre fines mélomanes font des études comparatives sur YouTube :

"C'est lequel celui-ça ?"
"L'hymne ivoirien."
"Oh, tiens, ça vous dit l'hymne biélorusse ?"
"Et celui de la Corée du Nord ?"
"On pourrait mettre l'hymne de la Corée du Sud après, pour comparer."
"De toute façon, ça ne pourra pas être pire que l'hymne japonais."

Quand, soudain, au même instant, tout un immeuble planifie un quadruple meurtre.

14 mai 2012

Tremblez, voisins

"Quelques indices m'ont mis la puce à l'oreille, j'ouvre l’œil.
Je vais faire une enquête pour en avoir le cœur net, ça m'inquiète."

Il y a deux bracelets, deux tee-shirts de fan-girls,
Des ballerines customisées près de mes Converse défoncées,
Une pile de DVD d'adaptations de Sherlock Holmes,
Deux ordinateurs sur la table, des pâtes sans gluten dans le placard,
Y a des détails qui ne trompent pas.

Ça parle de plantes, de livres, de détectives et de fandoms,
Parfois un peu d'orthophonie,
Beaucoup de français et d'écriture.
Ça planifie des romans, ça envisage de torturer des personnages,
Y a des détails qui ne trompent pas.

Je crois que ma coloc habite chez moi.

10 mai 2012

Le 12e Docteur

Alors, c'est pas pour semer la panique ni rien, mais d'après les flux RSS sur Netvibes, le dernier article de ma coloc a été posté depuis le futur.


Keep calm, carry on. On recule doucement de son ordinateur, on se saisit de ses rations d'urgence et on se dirige dès que possible vers l'abri antiatomique le plus proche. On ne sait jamais.

9 mai 2012

Des occupations saines

J'ai acheté un feutre indélébile pour écrire une ou deux citations sur ma bibliothèque.

La... la situation a un peu échappé à mon contrôle.



  


J'ai officiellement la théière la plus badass au monde.

Les citations de la première photo :
"There comes a point in life, it seems to me, where you have to decide whether you’re a Person of Letters or merely someone who loves books, and I’m beginning to see that the book lovers have more fun. Persons of Letters have to read things like Candide or they’re a few letters short of the whole alphabet ; book lovers, meanwhile, can read whatever they fancy." Nick Hornby, The Polysyllabic Spree
"There is nothing wrong with doing things just because they are awesome." John Green
"Every fairy tale needs a good old-fashioned villain." Sherlock 2.03
"My thoughts are stars I can't fathom into constellations." John Green, The Fault in Our Stars

7 mai 2012

Message personnel

"We're just, you know, wrecking a little havoc."
Cher John Green,

Tu sais que je vous aime, toi et ta plume géniale, ton sens de la formule à pleurer de jalousie, tes adolescents perturbés et tes références obscures.

Alors, bordel, pourquoi est-ce que tu as décidé de foutre en l'air mes nuits avec tes livres brillants et absolument déchirants ?

Fuck it, ma nuit est foutue tant que je n'aurai pas fini ce livre et mon cœur git sur le tapis en bambou.

MERCI.

5 mai 2012

Except... the mongols.

Le problème quand on aime les trucs un peu obscurs et qu'on aime acheter des tee-shirts en rapport avec, c'est qu'on peut se trouver bête si on ne tient pas spécialement à se lancer dans l'historique de comment on est devenue une nerdfighter et comment on s'est retrouvée à regarder Crash Course.

"C'est quoi, ton tee-shirt? C'est écrit 'We're...'"
"'We're the exception'. C'est un guerrier mongol. C'est... une longue histoire."

Bourriquet est un nerdfighter, mais il ne comprend pas tout ce qui se passe dans cet appartement.
Pour en savoir plus sur les nerdfighters, c'est beau, c'est magique, on va dans l'onglet "Awesome Stuff" en haut.

3 mai 2012

Bref, j'ai eu une stagiaire

Aujourd'hui, une stagiaire de la promotion 2012 de ma fac est arrivée dans ma boîte.
Quand j'ai débarqué dans mon bureau, la collègue qui le partage avec moi était en train de sous-titrer un programme sous ses yeux attentifs.

Bien sûr, quand à 16h ma collègue a eu fini sa journée, elle est partie en laissant la stagiaire, à l'écouter, dans les mains de la meilleure sous-titreuse de la boîte. (Oui, c'est moi. Mes collègues ont une foi étrange dans mon travail.)(J'ai dit "à l'écouter", hein.)(Je ne m'auto-proclame pas meilleure sous-titreuse de ma boîte.)(Si c'est pas clair, je peux écrire un paragraphe entier sur la différence entre rapporter ses propos et avoir un orgueil surdéveloppé.)(Mais il semble que je m'égare.)

Après avoir discuté un peu avec elle de la fac, du mémoire et des exams ("Vous aurez quand les résultats ?" "Demain." Ah...), et parce qu'elle était là pour voir comment je bossais, j'ai ensuite commencé à travailler sur mon programme.

C'est donc toujours sous ses yeux attentifs que j'ai entrepris de bafouiller, me tromper de touches, ne plus savoir taper, oublier à peu près toutes les normes que je connaissais par cœur et créer des sous-titres ridiculement longs et incohérents.

Bref, j'ai eu une stagiaire.

2 mai 2012

Qu'une aussi con que la lune et prétentieuse comme il se doit

Depuis que j'habite à Montrouge (soit 6 mois), à chaque fois que je me trouve à expliquer que je vis en région parisienne et/ou que je n'en suis pas originaire (certes, je suis née à Pontoise et j'ai vécu à Conflans et Cergy mais j'en suis partie à 4 ans. Ça ne compte pas), plus ou moins la même chose se passe.

"Et tu t'y plais ?" Me demande mon interlocuteur, un grand sourire enthousiaste sur le visage, s'attendant de toute évidence à ce que je lui détaille ma trépidante vie sociale et culturelle parisienne.
"Euh... mouais, ça va." Réponds-je en essayant de manifester un semblant de plaisir à habiter dans une ville limitrophe de la 1e destination touristique au monde.

Après quoi, mon interlocuteur me regarde avec un air intrigué et légèrement déçu jusqu'à ce que j'explicite et que je précise que "Non, pour l'instant, ça va, mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps."

Alors, non, je n'aime pas particulièrement Paris et j'aime encore moins vivre à proximité.

C'est trop grand, il y a trop de monde partout, les gens ne sont pas aimables.
J'ai peur d'y faire du vélo et je suis obligée de prendre un, voire plusieurs métros pour aller où que ce soit.
Je dois prévoir tous mes déplacements pour savoir comment me rendre où je veux, combien de temps ça me prendra, est-ce que j'ai le temps d'y passer avant d'aller au travail.
Il fait moche tout le temps et c'est pollué.
Je paye un rein et 240 € de plus par mois pour un studio 4m2 plus grand que mon appartement d'étudiante à Strasbourg et dans lequel je ne pourrai jamais caser toutes mes affaires.

C'est vrai qu'il y a plein de librairies anglophones et à peu près tout ce dont on peut avoir envie.
Mais à quoi ça me sert s'il faut mettre 3 plombes pour y aller et se farcir un métro rempli de connards malpolis juste pour voir si une boutique a le dernier John Green pour 3 fois le prix que je l'ai payé sur Amazon ou la suite de la série des Isabel Dalhousie ?

Cet article est placé sous le signe du "J'habite à Paris et je vous emmerde."

Bienvenue sur Saturne.