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7 avril 2013

Voir Paris et (ne pas) mourir

Après un certain nombre de trajets à vélo dans Paris, suffisamment pour ne plus me perdre aussi souvent et avoir nettement moins peur de mourir à tous les carrefours, j'ai appris quelques trucs utiles pour se fondre dans la circulation parisienne et en sortir indemne physiquement et psychologiquement. Ou à peu près.
  1. Ce n'est valable que si on habite Montrouge, malheureusement, mais si tu sais aller et revenir de Montparnasse, tu as vachement moins de chances de te perdre. (Bien sûr que ça ne marche qu'à condition de ne pas partir dans la direction complètement opposée à Montparnasse à la base pour aller se mettre au fin fond du 5e arrondissement. Par exemple. Au hasard. Toute ressemblance avec des faits réels est purement fortuite. Plus fortuite, tu meurs.)
  2. Une selle de Vélib bien réglée, ça fait tout. Un jour, tu me remercieras.
  3. C'est mieux aussi quand le Vélib a deux pédales, idéalement. De rien.
  4.  Ne pas se contenter de jeter un œil à son plan avant de partir en se disant "Ah ouais, c'est facile, c'est une ligne droite en passant par le boulevard Saint-Michel" mais regarder plus en détail la direction à prendre et retenir quelques noms de rues clé, ça aide. (Parce qu'on a beau dire, s'il s'avère que le boulevard Saint-Michel est en sens interdit et que tu te retrouves sur une ligne droite différente, ça marche beaucoup moins bien.)(Ressemblance fortuite, tout ça, toujours, bien sûr.)
  5. Se perdre monumentalement et très bêtement une fois sur un trajet qui avait l'air d'une simplicité enfantine (une ligne droite en passant par Saint-Michel, toujours par exemple), ça apprend quelques bonnes leçons de base.
  6. Des fois, il y a des gens cool, même dans les rues de Paris qui te laissent passer et ne tentent pas de te tuer par tous les moyens. Je te jure. J'en ai croisé un, une fois. Ça a illuminé ma semaine.
  7. Aller dans le 1er arrondissement en vélo depuis Montrouge, c'est un peu le trajet de la classe où tu passes devant pléthore de repères touristiques et si tu es pas en pleine heure de pointe et que tu es tombée sur la journée ensoleillée du mois, tu peux même admirer le soleil illuminant Notre-Dame sur ta droite entre deux taxis.
  8. Notre-Dame est très belle, mais regarde devant toi quand même, il y a un bus, là.
  9. Doubler un bus, même à l'arrêt, est rarement une bonne idée. Ils redémarrent toujours quand tu es en plein milieu et tu l'as dans l'os de te faire coincer entre les voitures et ce salaud de bus. Et après tout, tu n'es qu'un homme car tu roules moins vite que le bus (J'assume totalement cette référence).
  10.  Dans Paris, quel que soit ton moyen de transport et j'irais jusqu'à dire quel que soit le contexte, tout est dans l'esbroufe. Il suffit d'avoir l'air sûr de soi, peu importe à quel point tu trembles intérieurement, à quel point tu es perdu ou à quel point le bus en face de toi a l'air menaçant. Tant que le code de la route est avec toi (engueulez-moi autant que vous voulez, passants, griller un feu rouge en vélo, c'est mal et c'est dangereux et c'est tout) et que les autres usagers n'ont pas décidé de jouer les connards en forçant le passage, vas-y et tu as 95 % de chances que ça passe. J'ai envoyé paître des bus comme ça. En vrai. Moi qui n'osais pas m'aventurer de l'autre côté du périph il y a six mois.
 
La Complainte de l'heure de pointe.
Maintenant, toi aussi, tu peux te la jouer Joe Dassin dans les rues de Paris.

3 commentaires:

Miss Terre rieuse a dit…

Bah besoin d'habiter sur Paris pour se reconnaitre dans quelques uns de ces trucs à savoir quand on fait du vélo... ou même de la marche de la voiture, bref quand on se déplace.
Les plans c'est traitre !

Arielle a dit…

Les plans sont là uniquement pour nous embrouiller, je l'ai toujours dit !
Évidemment que c'est toujours un peu la même chose quand on fait du vélo en ville mais je suis tellement fière à chaque fois que je reviens entière d'un tour d'un Paris qu'il faut que je le crie sur tous les toits :p

Miss Terre rieuse a dit…

Tu as raison d'être fière ! Y'a de quoi ! ça m'épate moi !